Ce qui rend l'existence des animaux d'élevage domestiqués particulièrement cruelle est non seulement la manière dont ils meurent, mais surtout comment ils vivent. Deux facteurs concurrents ont façonné les conditions de vie des animaux de la ferme : d'une part, les humains veulent de la viande, du lait, des œufs, du cuir, la force musculaire des animaux et le divertissement qu'ils peuvent apporter ; d'autre part, les humains doivent assurer la survie à long terme et la reproduction des animaux de ferme.
Théoriquement, cela devrait protéger les animaux contre la cruauté extrême. Si un agriculteur utilise pour son profit le lait de ses vaches sans leur fournir la nourriture et l'eau, la production de lait diminuera, et la vache elle-même va rapidement mourir. Malheureusement, les humains peuvent causer d'énormes souffrances aux animaux de ferme de bien d'autres façons, même en assurant leur survie et la reproduction. La racine du problème est que les animaux domestiques ont hérité de leurs ancêtres sauvages de nombreux besoins physiques, émotionnels et sociaux qui ne sont pas reconnus dans les exploitations agricoles.
Les agriculteurs ignorent régulièrement ces besoins sans avoir à payer aucun prix économique et sans en être punis. Ils enferment les animaux dans des cages minuscules, mutilent leurs cornes et les queues, les mères sont séparées de leur progéniture, et la  sélection produit parfois des monstruosités. Les animaux souffrent beaucoup, et pourtant ils vivent et se multiplient ... et assurent notre survie.
Jusqu'à après la guerre, on donnait à l'animal le temps de vivre sa vie avant de mourir, depuis l'industrialisation de l'agriculture, les animaux sont devenus des produits au même titre que le blé ou les salades, il doivent fournir le plus de profit et rapidement. A peine né, un animal est engraissé, mutilé, souvent privé de liberté et plus vite il peut être tué et vendu ...
Si vous ne pouvez supprimer la viande, diminuez au moins les quantités et privilégiez la qualité.