• Des villes qui ont disparu, complètement ou en partie ...

    Il en faut beaucoup pour détruire une ville. Il est difficile d’imaginer comment une ville pourrait être détruite. Une minute, elle est là, et la minute suivante, de grandes zones – ou, dans le pire des cas, la quasi-totalité – sont effacées. Les tornades, les ouragans, les tremblements de terre et autres catastrophes naturelles en sont bien entendu la cause la plus probable.
    Dans cette liste, nous examinerons dix villes réelles qui ont été anéanties par des problèmes météorologiques majeurs et d’autres phénomènes. La reconstruction a été difficile, la résilience a été mise à l’épreuve et beaucoup trop de personnes ont perdu la vie. (listverse)


    Bogale, Birmanie ...

    Le vendredi 2 mai 2008, le Myanmar, pays d'Asie du Sud-Est, a subi la pire catastrophe naturelle de son histoire. C'est à ce moment-là que la tempête cyclonique extrêmement violente Nargis a touché terre près de la ville de Bogale et de plusieurs autres municipalités de ce pays tropical. La zone autour de Bogale est connue sous le nom de delta de l’Irrawaddy, une masse terrestre très basse au large de l’océan Indien et très peuplée.

    Nargis était un cyclone si intense et violent qu'il a envoyé une onde de tempête à 40,2 kilomètres dans le delta et bien au-delà de la côte. La vague qui s'est propagée aussi loin à l'intérieur des terres et a duré tant de jours était complètement inattendue par les habitants du canton de Labutta et d'autres zones autour de Bogale. Selon les estimations officielles, plus de 80 000 personnes sont mortes dans le delta de l'Irrawaddy. Rien qu'à Bogale, il y a eu plus de 10 000 morts, en plus de la destruction de la ville.

    Alors que les autorités descendaient sur Bogale, ils ont constaté encore plus de morts dans toute la région. En fin de compte, ils ont classé 55 000 autres personnes disparues après que la tempête se soit finalement dissipée quelques jours plus tard. Ces chiffres sont peut-être cependant faibles. Les critiques du gouvernement du Myanmar ont affirmé à l'époque que les autorités avaient délibérément cessé de mettre à jour le bilan des morts après avoir atteint 130 000 afin de minimiser les conséquences politiques du manque de nettoyage et de sauvetage.

    Quoi qu'il en soit, Bogale a été complètement détruite par le cyclone et ses habitants qui ont réussi à survivre ont dû fuir vers l'intérieur des terres pour obtenir de l'aide médicale, de la nourriture et se réinstaller. Le reste du canton de Labutta a également été en grande partie emporté par les eaux. Les dégâts sont estimés à plus de 12 milliards de dollars, un chiffre sans précédent pour la population du Myanmar.

    À l’époque, il s’agissait également du cyclone tropical le plus coûteux jamais enregistré dans l’histoire de l’océan Indien. Partout, Nargis s’est révélé dévastateur. Mais le pire, et de loin, a été la destruction de Bogale et la perte de nombreuses vies humaines au cours de ces premiers jours périlleux.

     

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