Et la froidure des hivers
et les fruits dorés de l’été
et les promesses printanières
l’automne rougi par les regrets
et le vent qui vient des montagnes
et la ville tendue de fumées
et tous mes châteaux en Espagne
la voix qui criait Liberté
et les révolutions à faire
et les révolutions manquées
et les révoltes de poussière
et la poussière des années
et les années dans les années
et dans le puits de ma mémoire
un livre d’occasions manquées
ma tête ouverte aux courants d’air
de ce qui me reste d’hivers
Jean-Pierre Andrevon