La tradition de garder des trophées d'animaux existe depuis des siècles. L'artiste français Quentin Garel explore la pratique de la chasse sportive dans sa série de sculptures à grande échelle. Coulées dans du bronze ou sculptées dans du bois, ces œuvres d'art massives sont installées dans des pièces et des espaces extérieurs, ressemblant à des animaux tués qui ont été empaillés pour être exposés.
Des éléphants et des girafes aux énormes tentacules, Garel couvre une large gamme de diversité biologique. Certains sont même rendus sous forme de crânes et de squelettes stylisés qui décorent de manière inquiétante les pièces. "Garel est un archéologue du présent, qui réinterprète la figure animale à travers une multitude de variations morphologiques", lit-on dans sa déclaration d'artiste . "Tout a commencé il y a 20 ans quand son travail a porté un regard ironique sur les trophées de chasse : il a dénoncé une pratique orgueilleuse de l'homme, la domination sur l'animal vu uniquement comme un objet de consommation."
Dans la plupart de ces figures géantes, les spectateurs finissent par regarder la sculpture dans les yeux. En conséquence, ils sont censés se demander pourquoi les gens aiment «montrer» leur succès de chasse de cette manière. « Si Garel joue avec la réalité et le rapport d'échelle pour détourner les formes et inventer une population issue d'un monde paléontologique parallèle », ajoute le communiqué, « à première vue ses sculptures sont une illusion, elles deviennent les restes d'un véritable animal, en un subtil assemblage de bois et de bronze qu'il travaille de telle manière qu'on ne peut les différencier à l'œil nu.
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