• La décroissance ...

    Songeons un instant à la quantité formidable d’aliments, de vêtements, d’objets en tous genres, de papier, de cuir, de tissus, de verre, de bois, d’eau, de plastique, de minerais, de véhicules, de machines et autres infrastructures que, depuis notre naissance, nous avons participé à consommer, c’est-à-dire détruire ou détériorer par notre usage.

    A présent, comparons cette somme de richesses à celles que nous avons participé à produire. Prendre conscience de ce déséquilibre vertigineux entre les biens produits, caractéristique de l’état de consommateur qui est le nôtre, n’est ni aisé, ni agréable. Et lorsque cette conscience suscite le malaise, nous y opposons facilement des parades, mêlant souvent illusion et déni.

    L’une des plus communes consiste à considérer le monde industriel dans lequel nous évoluons comme naturel. Ce faisant, nous ignorons le travail des autres, qu’ils nous soient contemporains ou qu’ils nous aient précédés, et nous ignorons notre responsabilité dans la destruction des richesses en cours.

    Sans caricaturer outre mesure, nous puisons l’eau du réseau comme on boit à la source, nous vivons à la lumière électrique comme on vit en plein jour, nous dégainons notre porte-monnaie ou notre carte bancaire comme le chasseur-cueilleur dégaine son arc. Et nous pestons, bien sûr, contre tous ces produits de consommation que nous n'estimons pas assez… "naturels".”

    Nicolas Gey, « Un potager ne nourrit pas, le rappel de cette vérité d’évidence paraîtrait presque provocant », in La Décroissance, n° 194, novembre 2022.

     

    La décroissance ...


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