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La forêt, dernier refuge ...
L'État voit tout ; dans la forêt, on vit caché.
L'État entend tout ; la forêt est nef de silence.
L'État contrôle tout ; ici, seuls prévalent les codes immémoriaux.
L'État veut des êtres soumis,
des cœurs secs dans des corps présentable ;
les taïgas ensauvagent les hommes et délient les âmes.
Les Russes savent que la taïga est là si les choses tournent mal.
Cette idée est ancrée dans l'inconscient.
Les villes sont des expériences provisoires
que les forêts recouvriront un jour.
Sylvain Tesson
Tags : Sylvain Tesson, poésie, forêts, taïgas russes
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