Comment une rébellion a semé les graines du renouveau dans le Mexique rural ...

En 2011, les femmes de Cherán ont mené une révolte contre l'exploitation forestière illégale et la corruption. Aujourd'hui, les forêts reviennent et la communauté autochtone retourne à ses racines.
par Romina Cenisio

Ces collines étaient en feu», explique Adelaida Cucué Rivera, se souvenant d'une période sombre, des années plus tôt, pour la paisible communauté de montagne où elle vit. « Si vous regardiez ces collines, vous ne verriez pas d'arbres. La forêt a été démolie », ajoute-t-elle en désignant ce qui est redevenu une dense forêt de pins. La cinquantaine Rivera a des yeux chaleureux et une présence aussi calme que dominante. De son porche, elle donne sur les hautes terres luxuriantes de Cherán, une communauté indigène Purépecha d'environ 24 000 personnes, à quelques heures à l'ouest de Mexico.. L'histoire de Cherán est celle d'un paradis perdu puis retrouvé, grâce à la détermination d'un petit groupe de femmes qui se sont battues avec de puissants cartels et ont gagné. L'événement est un chapitre de l'histoire en cours des femmes fortes de Cherán qui défendent leur communauté.

Aujourd'hui, les visiteurs entrant à Cherán doivent passer par un poste de contrôle de sécurité composé d'hommes armés de fusils et portant des treillis. Les gardes ne sont cependant pas membres de l'armée ou de la police mexicaine. Ils sont la ronda comunitaria et ont été choisis par la population locale pour protéger leur ville du crime. Depuis une décennie, Cherán est une municipalité autonome et autorégulée, légalement reconnue par la Constitution du Mexique , qui permet aux communautés autochtones leur autonomie. Il y a une quinzaine d'années, cependant, les choses étaient très différentes pour Cherán et ses habitants.
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