La main est le berger de l’ombre.
(...)
C’est la mémoire des outils; des courbatures.
Des gestes vers la terre.
Et l’on se surprend à tracer dans l’air des arabesques de semailles,
à abattre des arbres de verres.
A détourner des rivières muettes.
La main sait tout.
Le mouvement du pain.
Les poutres sur l’épaule.
Conduire les troupeaux.
Cueillir, toucher,ouvrir.
(…)
La main sèche les larmes quand sont venus les étourneaux de nos douleurs et qu’il nous crèvent les yeux
jusqu’à les picorer.
La main ferme les plaies.
Comme des fleurs.
(…)
Dominique SAMPIERO