Prendre le luxe de la solitude
Sortir seule, pour Laure, 37 ans, c'est carrément jouissif. Elle n'est ni une ermite, ni une incurable célibataire. Mère de famille heureuse, amie comblée, job sympa, ses moments de solitude n'ont rien d'une galère. "C'est toute la différence avec ceux qui subissent, malheureuse, le fait d'être seul. Moi, je le choisis, pour profiter vraiment de ce que j'aime".
"Longtemps, être seul était associé à la marginalisation, à l'exclusion. C'est moins vrai maintenant car nous sommes dans une société qui nous pousse à être autonome, à prendre notre destin en main. Nous pouvons faire des choix sans le poids du collectif social et familial. La technologie rend aussi plus simple cette indépendance", dit le psychiatre Gérard Macqueron.
"Aimer autant la compagnie de soi et celle du collectif est la preuve d'un bon équilibre psychique. Qui mieux que nous mêmes savons ce qui est le meilleur pour nous ? Savoir se faire plaisir donne de meilleures ressources pour être bien avec l'autre."
C'est réhabiliter l'égoïsme ? "Si l'égoïsme, c'est prendre soin de soi, alors oui !!! Et puis, il n'y a rien de pire que d'être mal accompagné".
Mais il faut oser affirmer ce besoin et ce plaisir de la solitude. Se suffire à soi-même, c'est revendiquer sa liberté, c'est se dépasser. Etre gêné par soi-même n'est-ce pas une façon de refuser de se prendre en charge ?"
Valérie Parlan pour Ouest-france.

J'ai eu une vie familiale heureuse et parfois aussi difficile, comme chacun. Je ne me posais jamais la question de savoir si j'étais heureuse ou pas ... je n'étais pas ... nous étions.
Maintenant seule, d'abord pour me reconstruire puis par plaisir ... je sais ce que c'est que d'être autonome et heureuse.
Merci la vie.