Les éleveurs de yaks de l'Inde et du Bhoutan sont confrontés à des défis de taille.
par Jitaditya Narzary

C'est un matin de janvier sous zéro à Tawang, où les voyageurs bravent les vents glacials et la pluie pour le festival annuel de Torgya, un événement monastique au monastère de Tawang, vieux de 340 ans. Mais je suis animé par l'idée de visiter les Brokpas, les éleveurs de yaks semi-nomades de l'Himalaya oriental.

Dans l'Arunachal Pradesh (au nord-est de l'Inde) ainsi que dans l'est du Bhoutan voisin, les Brokpas passent leurs étés à parcourir de hautes montagnes à la recherche de pâturages. (Une communauté similaire dans l'ouest du Bhoutan, les Bjops, fait de même). Les yacks fournissent du lait, de la laine et de la viande, mais les Brokpas sont surtout connus pour la fabrication de fromage de yak, qui est un élément majeur de la cuisine locale.

Les récits historiques sur les Brokpas sont rares. Dans le livre Assam Adventure , le botaniste et aventurier britannique F Kingdon Ward décrit la randonnée au Tibet à travers ces régions au début des années 1900 et le passage d'industrieux éleveurs de yaks. Le mode de vie Brokpa a très peu changé depuis lors, mais les infrastructures modernes et le changement climatique commencent à rendre ce commerce insoutenable, et leur fromage de yak de plus en plus rare.

La colonie de Brokpa est un groupe de huttes austères à 30 minutes de route de Tawang. Son caractère spartiate reflète son statut : utilisé seulement trois à quatre mois par an jusqu'à ce que le temps se réchauffe et que les bergers se dirigent vers les alpages.
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