• Marcher, c'est frémir un peu ...

    Marcher, c’est frémir un peu… Il n’y a de poésie que dans l’œil ouvert, le pas lent, et toute la beauté du monde. Même celle qui fait un peu douleur. Entre l’automne et l’hiver, quand la pluie a peur de mourir pour devenir neige, que les arbres souffrent, on reste béat.

    Je ne sais pas ce qu’est "Dieu". Je ne connais rien de toute cette beauté que personne ne pourra jamais analyser. Les universitaires ne font pas de doctorat au sujet du grésil, ni des pas des petites bêtes qui traversent les sentiers. Les mots sont parfois comme des dessins d’enfants pour tenter de traduire. Le grand langage est celui des émotions. Intraduisible. Trop grand pour être enfermé. Comme les nuages dans une cage d’oiseaux. Comme le vent à saisir dans une main. Comme une vie dans toutes les vies. Là, dans le silence, parfois traversé par un chant d’oiseaux, là où personne ne voit le spectacle, là où la pensée est étranglée – cette pensée toujours en action, torrentielle, brûlante par ses peurs, ses craintes de manquer de tout, du grand vide intérieur sculpté par les sociétés – là, il se passe tout dans ces lampions de glace.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article24660

     

    Marcher, c'est frémir un peu ...

     


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :