Olivier Damien
Dire que les relations entre la Justice et la police se dégradent à vue d’œil est un euphémisme. Et la fronde policière qui se déroule actuellement sous nos yeux vient attester de ce que la situation est en voie de devenir catastrophique pour nos institutions. Certes, le phénomène n’est pas nouveau. Par le passé, des incompréhensions ont souvent eu lieu entre ceux qui sont chargés d’assurer la sécurité quotidienne des Français et ceux chargés d’appliquer les lois de la République et de sanctionner les délinquants arrêtés par les forces de l’ordre. Pourtant, force est de constater que, depuis quelques années, la mésentente devient chronique jusqu’à tourner désormais à l’affrontement.
Cet affrontement vient de prendre forme dans sa réalité la plus brutale et la plus objective, dans les propos récemment tenus par Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale. En effet, dans un entretien accordé au Parisien, ce dernier a déclaré qu’« avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison ». Cette déclaration fait référence à l’incarcération, il y a quelques jours, d’un policier de la BAC marseillaise accusé de violences en marge des émeutes urbaines survenues en début de mois.
S’il convient de préciser que Frédéric Veaux émettait bien là un avis personnel n’engageant en rien le gouvernement dont il ne fait pas partie, sa parole de haut fonctionnaire n’a pas manqué de faire réagir la Justice, l’opposition de gauche et d’extrême gauche ainsi que certaines institutions telle la Ligue des droits de l’homme (des gauchiasses et des étrangers !!!), laquelle ne perd jamais une occasion de taper à bras raccourcis sur la police nationale.
https://www.bvoltaire.fr/tribune-relations-police-justice-le-divorce-est-consomme/