Par Jack Dion

Entre le 70ème anniversaire de la victoire sur le nazisme, à Moscou, et la 78ème tête coupée en Arabie Saoudite, François Hollande a rapidement tranché : il est allé à Riyad, capitale de l’obscurantisme religieux et de ses frasques sanglantes, repaire de groupuscules intégristes soupçonnés d’accointances avec certains groupes terroristes.

Auparavant, le président de la République, avec sa casquette de VRP de luxe de Dassault et de ses rafale, avait fait escale au Qatar, autre pays au-dessus de tout soupçon. Certes la diplomatie et les grands principes ne font toujours pas bon ménage. Certes, il est parfois nécessaire de mettre de l’eau dans son thé à la menthe, surtout quand les impératifs du business transforment les représentants de la France en représentants de commerce. Mais de là à bouder le 70ème anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie, comme la plupart des chefs d’États occidentaux, il y a un pas que François Hollande n’aurait jamais dû franchir, sauf à se transformer en petit soldat de l’OTAN.

 Sans tomber dans la « commémorite » permanente, cette maladie des temps modernes, il serait salutaire de ne pas oublier la symbolique d’un événement hors normes. Le Général de Gaulle, qui avait un certain sens de la grandeur, disait : « Les Français savent ce qu’a fait pour eux la Russie soviétique et ils savent que c’est elle qui a joué le rôle principal pour leur libération. » Quant à Churchill, il a eu cette formule : « C’est l’armée russe qui a brisé la machine de guerre allemande. »
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