• Nous avons allumé le feu ...

    Les raisons de désespérer ne manquent pas. Celles d’espérer sont-elles perdues ? Je veux croire que non. Des brèches s’ouvrent par où la marge humaine pourrait faire tomber des murs de notre vieux monde. Entre le pire et le possible, mon balancier hésite. L’équilibre viendrait-il de n’occulter ni l’un ni l’autre ? « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » C’était il y a 13 ans. L’avenir de la vie sur terre vacillait et pouvait se réduire à des cendres si nous ne changions rien au cours du monde. Qu’en est-il aujourd’hui ? L’incendie est-il endigué ? Avons-nous épargné des flammes les bases de la maison commune ? Où se portent nos regards ? Quelle formule faudrait-il employer pour saisir les temps où nous sommes ?

     Une phrase s’est imposée à moi, alors que ces questions me tourmentaient : « La maison brûle et nous soufflons sur le feu. » Le feu… Nous n’avons d’yeux que pour lui. Nous n’avons Dieu que lui. Toute notre intelligence, tous nos moyens techniques sont mis à son service. Des pyromanes, c’est ce que nous sommes, nous les sociétés de l’âge industriel. Nous laissons derrière nous une terre incendiée, un monde suffocant, une eau qui porte le contraire de la vie.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article31381
    Par Frédéric Wolff chez Fabrice Nicolino

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