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Nous n'avons donc rien compris ?
Toussaint rouge : ce que nous vivons aujourd’hui, les pieds-noirs l’ont vécu
Gabrielle CluzelQui sait encore ce que veulent dire les mots « Toussaint rouge » ? C’était le 1er novembre 1954, Guy Monnerot, un instituteur de Limoges fraîchement débarqué en Algérie avec sa jeune épouse, institutrice elle aussi, est tué par le FLN lors d’une embuscade dans les gorges de Thighanimine. Il est considéré comme le premier mort de ce qui allait devenir - nul ne le savait encore - la guerre d’Algérie. La journée est marquée par neuf autres assassinats.
Ce 1er novembre 2023 était férié, en Algérie : c’était la « fête de la révolution ».
Comment ne pas voir mille similitudes entre ce qui s’est passé il y a 69 ans et ce qui nous tombe sur la tête aujourd’hui ?
Samuel Paty et Dominique Bernard sont les nouveaux Guy Monnerot. L’assassinat de l'instituteur avait suscité une vive émotion. À l’office pour son inhumation dans l’église Saint-Joseph à Limoges, des centaines personnes s'étaient rassemblées, comme pour la messe d’enterrement de Dominique Bernard dans la cathédrale d’Arras. Cet instituteur est un symbole, pour un camp comme pour l’autre. Les écoles deviennent des cibles parce qu’elles représentent la culture française. In fine, le nombre d’enseignants assassinés dans ce conflit s’élèvera à 70. À Arras, le terroriste islamiste cherchait un prof d’histoire. À défaut, un prof de lettres a fait l’affaire.
Les méthodes du FLN, son modus operandi, étaient celles du Hamas aujourd’hui : le 20 août 1955, aux prémices de la guerre, une attaque du FLN vise simultanément une quarantaine de lieux dans le Nord constantinois. À Philippeville, à Sétif et ailleurs, des familles, notamment des jeunes femmes et des enfants, furent massacrées et mutilées comme dans les kibboutz début octobre… déjà au cri d’Allah akbar.
Le mensonge et la propagande sévissaient aussi : lors du massacre de Melouza, le FLN avait commencé par accuser l’armée française, jusqu'à ce que l'évidence s'impose. Déjà, la riposte de l’armée suscitait d’insondables cas de conscience, d’épouvantables dilemmes et une opération de diabolisation était téléguidée en sous-main par l’extrême gauche pour manipuler l'opinion, comme le montrent les romans Les Centurions de Lartéguy, Le Tortionnaire de Volkoff ou le film Pour l’honneur d’un capitaine de Pierre Schoendoerffer.
Car, déjà, l’extrême gauche soutenait sans condition, avec les mêmes éléments de langage, parlait de résistants opprimés par des colons. Parce qu’ils étaient victimes éternelles et absolues, tout était pardonné aux Algériens comme aujourd’hui aux Palestiniens.
https://www.bvoltaire.fr/toussaint-rouge-ce-que-nous-vivons-aujourdhui-les-pieds-noirs-lont-vecu/C'est drôle, j'étais socialiste à cette époque, mais jamais je n'ai pensé que le FLN était quelque chose de bien ... comme quoi on peut penser librement très jeune.
Tags : fln, aujourd’hui, algerie, jeune, instituteur
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