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ô dette ...
Parlons dette !
Par Yann Fiévet
Si l’on peut associer certains mots du vocabulaire courant à des époques particulières, nous pouvons incontestablement affirmer que le mot dette a trôné en maître absolu sur nos quinze dernières années. Précisons d’emblée qu’il s’agit là de la dette dans son acception monétaire ou financière. Il existe bien sûr d’autres occasions d’envisager le vocable : on parle par exemple de dette morale. Mais il se trouve que notre époque est imparablement à l’économie... triomphante comme jamais. La dette est donc en argent. Elle est, paraît-il, insupportable en elle-même et son idée ne vaut guère mieux. Il faut la payer proclament les sorciers des « grands équilibres » dans leurs doctes discours culpabilisateurs. Chiche ! Prenons-les au mot...
La dette du pays est souvent présentée comme étant d’abord un problème comptable. Des recettes attendues auraient été surévaluées, des dépenses prévues sous-évaluées. L’on sera plus rigoureux désormais, c’est promis. La crise économique a, elle aussi, sa part de responsabilité dans le creusement des déficits. On l’incrimine donc, mais comme une fatalité. Et puis, quand la croissance reviendra… les déficits s’effaceront tout naturellement. Déjà, ne la sentez-vous pas qui arrive ? Si vraiment elle tardait trop, on sortira le tournevis à austérité.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article28601
Tags : dette, mot, epoque, chantage, otages
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