• On y va, on y court ...

    Oui, tout peut s’effondrer

    Par Jean-Claude Guillebaud

     

    Il faudra s’y faire. Les débats politiques conséquents, les paroles les plus vraies désertent peu à peu les cases médiatiques qui, en théorie, leur sont réservées. Ces moments de vérité, comme pour échapper au cérémonial convenu et à l’esbroufe des « grandes » émissions, émigrent aujourd’hui vers des refuges inattendus. Par exemple les rendez-vous scientifiques.

     

     On pensait à cela, récemment, en écoutant sur France Culture une vibrante livraison de l’émission hebdomadaire « Continent sciences » de Stéphane Deligeorges. Vibrante est le mot qui convient. Ces cinquante-cinq minutes de témoignages le furent aussi bien par leur contenu que par la flamme inquiète et la liberté d’esprit des deux chercheurs invités. Ces derniers, Pablo Servigne et Raphaël Stevens, ne se paient pas de mots au sujet de ce que l’on nomme, d’une expression bien insuffisante, la « crise du climat ». Pour ce faire, ils s’appuyaient sur un livre explosif [1] dont la démarche participe du « catastrophisme éclairé », pour reprendre une expression popularisée par le polytechnicien Jean-Pierre Dupuy. Un ouvrage qu’on s’est empressé d’acheter et de lire. Dans ces pages, les deux auteurs racontent comment ils ont patiemment recoupé les données disponibles, croisé les courbes, sondé les modèles mathématiques, questionné les disciplines. Cette enquête fiévreuse les a conduits à une conviction finale claire et nette : toute notre civilisation industrielle peut, en effet, s’effondrer. À chaque page de leur livre, on trouve des informations, disons brûlantes, qui vont presque toutes dans le même sens.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article30171

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