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    Juste effleurer le temps qui passe,
    Le temps qu’il passe, c’est presque déjà trop.
     
    Oui, tout d’un coup tout s’envole,
    Comme un nuage fou qui vire de gauche à droite,
    Qui plonge et qui reprend de la hauteur enfin,
     
    Où suis-je ?
    Écouter ces voix,
    Complaintes ou souffrances,
    Elles réveillent la lave et l’eau,
    Voix si changeantes, surprenantes
    Elles ne sont pas mensonge,
    Puis les anges dans leurs draps blancs...
    Ce sont des anges encore ?
    Non, c’est l’horizon après l’océan,
    Fin de jour d’été si doux
    Mais après l’horizon ?
    La nuit, rêves captivants, frémissants, ombrageux, infinis.
     
    La mer est calme,
    Les nouveau-nés sont dedans,
    Quelquefois l’écho se fait plus fort,
    Ce n’est pas qu’un chant,
    Mais un orchestre, une composition ;
    À l’est les bûcherons, au sud les amants,
    À l’ouest les penseurs, au nord les armées.
     
    Puis plus tard, les uns pour, les autres contre,
    Deux clans s’affronteront,
    On comptera les morts,
    Une plaie béante,
    Leurs âmes au ciel,
    D’où je vous parle.
     
    Olivier Cayre
    (Extrait de "Phalènes, Sphinx et Machaons", Éditions ThoT)

     


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