• Une vie à soi ...

    À cette heure matinale, le parc est désert.
    J’aime être seule quand je viens me promener ici.
    Je n’aimerais pas venir accompagné, il faudrait parler, ça me couperait du monde.
    J’aime ne pas parler.
    Ne pas parler, c’est comme écrire : c’est rejoindre les mots dans le silence.
    Les déterrer, ça me rend vivante.
    Comme lorsque je me promène seule dans ce parc,
    et que je sens tout si vivant en moi, si violemment vivant, si violemment vivant que j’ai envie de pleurer,
    si violemment vivant que c’en est une jouissance.
    Laurence Tardieu


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