S’il était de droite, il serait déjà mort médiatiquement. S’il était d’extrême droite, il ferait l’objet d’un dépôt de plainte. Pour l’instant, et peut-être pour quelques années encore, l’appartenance de Jean-Luc Mélenchon à la « gauche de la gauche » lui offre ce que l’on appelle dans Koh-Lanta un totem d’immunité. Par commodité électorale, par un calcul très clair mais pas très respectable, le leader de La France insoumise a fait son choix : sa clientèle, son fonds de commerce, c’est ce que Jérôme Jaffré, directeur du Centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique, appelait ce week-end sur Radio Classique « la France des cités », par opposition à la France rurale.
Cette ligne de fracture est désormais parfaitement visible, et ce constat est aussi celui de Jérôme Fourquet :
il y a une France de vieux bourgeois des villes (Renaissance),
une France de la diagonale du vide (RN)
et une France des banlieues islamisées (LFI).
À côté de ces grands pôles, on pourrait dire
qu’il y a une France de la bourgeoisie patriote (Reconquête),
une France d’intellos urbains (Les Écologistes)
et une France dépassée par les événements (LR et PS).
Cela à grands traits, bien sûr.
La surenchère de Mélenchon pour exister
Partant de là, chacun doit adresser des messages à son électorat. Mélenchon a bien compris que, pour plaire aux banlieues, il fallait être antisémite car, n’en déplaise aux journalistes, l’antisémitisme moderne n’est plus celui de l’affaire Dreyfus. Ceux qui n’aiment pas les Juifs sont les mêmes que ceux qui ne supportent pas Israël : les supporters du Hamas issus de l’immigration extra-européenne. Et, parce qu’il est en chute libre, l’ancien dirigeant de La France insoumise est obligé de faire de la surenchère pour exister. Et ça tombe bien, en surenchère, il en connaît un rayon.
https://www.bvoltaire.fr/affaire-elkrief-melenchon-en-plein-hors-piste/