• Rose ...

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    Sombre et profonde rose, antre d'ombre odorante
    Ô Rose de plaisir, dont le plaisir est pleur,
    Rose humide d’espoir d’une caresse errante
    Sur ses bords de calice où la chair se fait fleur,

    D’une eau délicieuse, ô molle Rose, enivre,
    Jusqu’à l’excès divin du bonheur animal,
    Un coeur fuyant l’affreuse aventure de vivre
    Qui boive ce poison de son étrange mal…

    Laisse fondre sur toi la lèvre favorite
    Dont l’oeuvre toute tendre et sinueuse irrite
    Plus, toujours plus en toi, toujours plus de douceur ;

    Tandis que la beauté qui te porte palpite
    Et palpitante inspire une tendresse soeur
    Que son soupir appelle et qui se précipite…
    Paul Valéry


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