Sous ses airs de premier communiant, celui qui veut des centres de rétention pour les suspects de radicalisation ne se retient pas beaucoup pour resservir les théories de son ami Buisson.

 « Je vous dis fuck ! » Laurent Wauquiez adore cette expression, qu’il réserve aux journalistes qui font preuve de mauvais esprit et, d’une manière générale, à tous ceux qui le critiquent. Il le dit sans élever la voix, un sourire aux lèvres, les yeux qui pétillent d’une jouissance contenue. Fuck, fuck, fuck ! C’est comme un bonbon au miel qui fond dans la gorge. Et hop ! J’en reprends un. Quand il ne dit pas fuck, il lance trois ou quatre « Et, rien à foutre ! ». Le bon élève qu’il fut – Normal Sup, l’ENA, major de l’agrégation d’histoire – famille cossue et proprette, messe du dimanche, premier rang des « manifs pour tous » et tout le tintouin, se saoule de gros mots, c’est si bon. Oh, oui c’est bon, la transgression, et puis ça paie !
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À part ça, il a juré fidélité à Sarkozy et garantit que le parti sera « uni » et en ordre de bataille une fois le candidat LR désigné. Et il demande qu’on le croie. Ceux qui doutent… fuck, fuck, fuck !
Anne-Sophie Mercier
Le Canard enchainé
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