"En marchant, on respire profondément.
On est plus attentif aux parfums de la nature : la terre, les fleurs
et aussi ce parfum qu'on n'arrive pas à définir, le parfum de la vie.
On voit des visages, des paysages, on observe la beauté.
Lavé de tout souci, on voit plus clair. On perçoit la lumière qui entoure les choses.
Car, au quotidien, on interfère toujours du mental entre nos sens et la réalité.
Mais en marchant on développe notre perception sensorielle.
On touche la terre, par nos pieds, sur le sentier.
C'est notre façon de marcher sur la terre qui la fait sacrée.
En promenade, on est aussi davantage capable d'écoute : les oiseaux, le vent, le silence.
On retrouve le goût des choses. La marche éveille nos sens aux joies les plus simples.
Jean-Yves Leloup, thélogien, dans son livre "L'assise de la marche"