• Une musique absolument étonnante ...

    L'éthio-jazz est une forme de jazz née en Éthiopie (regroupant alors également l'Érythrée) à la fin des années 1950 et devenue extrêmement populaire dans les bars et hôtels d'Addis-Abeba de 1960 à la fin des années 1970. L'éthio-jazz connait une redécouverte en Occident à la fin des années 1990 avec le travail de Francis Falceto qui permet la réédition des albums dans la collection « Éthiopiques » du label français Buda Musique.
    L'éthio-jazz est né dans les bars d'Addis-Abeba sous les influences du jazz et de la musique traditionnelle éthiopienne dite azmari, de la musique latine, de la pop music anglo-américaine. L'influence du musicien d'origine arménienne Nersès Nalbandian (1915-1977) fut aussi très importante pour l'essor de la musique éthiopienne moderne1. De nombreux groupes officiels, alors seuls autorisés à jouer par le gouvernement, tels que l'Orchestre de la Garde impériale, le Police Orchestra, l'Alèm-Girma Band, ou le Ras Hotel Band développeront sur une période de 15 ans cette musique avec le soutien de Philips Ethiopia. Parmi les plus grands succès nationaux et internationaux de l'éthio-jazz, se trouve l'album Erè Mèla Mèla de Mahmoud Ahmed2 publié en 1975.
    À l'extérieur de l'Éthiopie, le renouveau de l'éthio-jazz est marqué par deux évènements. À la fin des années 1990, le label indépendant français Buda Musique réédite sous l'impulsion de Francis Falceto3 les plus grandes voix de l'éthio-jazz avec la collection « Éthiopiques » permettant la redécouverte en Occident du groove de la corne de l'Afrique. Le second est lié au succès en 2004 aux États-Unis et dans le monde du film de Jim Jarmusch, Broken Flowers4, où le personnage secondaire est un éthiopien fanatique de l'éthio-jazz des années 1970 qui illustre la bande originale du film, avec notamment les succès de Mulatu Astatke5.
    Ce renouveau est maintenu vivant par quelques chanteurs de cette période encore actifs, tel que Mahmoud Ahmed, et la reprise du style et des standards de l'éthio-jazz par de nouvelles formations américaines et européennes, telles que le Either/Orchestra (États-Unis), Imperial Tiger Orchestra (Suisse), et en France, Le Tigre (des platanes) (qui collabore depuis 2007 avec Eténèsh Wassié), Akalé Wubé, Eth et Arat Kilo.

     


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