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Vers un esclavage qu'on nous vend comme merveilleux ...
Économie de partage, économie d’esclavage ?
Par Bernard Gensane
Dans une récente livraison de Res Publica, Philippe Hervé consacrait une analyse à l’uberisation de nos sociétés : « Nous sommes au début d’un processus, sans d’ailleurs savoir si cette forme de rapport social peut être efficiente pour le capital à long terme. Nous assisterions, peut-être, à l’émergence du monde “bio politique” annoncé par Michel Foucault. Ainsi, l’extorsion de la plus-value serait intériorisée grâce à la disparition progressive du salariat et de son caractère coercitif archaïque. Cette forme d’aliénation impliquerait une sorte d’évaporation du concept même de travail, conduisant d’ailleurs à l’émergence d’un travail gratuit, dont la plate-forme serait la seule bénéficiaire en terme de profit. »
Parmi les “histoires à succès” récentes des entreprises qui fonctionnent selon l’économie de partage, on trouve Heetch qui fait l’objet de plaintes multiples de la part de compagnies de taxis. Je passe sur l’anglicisme bâtard du nom de cette entreprise. Et puis non, je ne passe pas. “Heetch” singe “Hitch” qui veut dire accrocher. D’où “hitch hike”, marcher en accrochant (un automobiliste), faire de l’auto-stop. L’entreprise a été fondée en 2013 par deux jeunes Français ayant observé les difficultés rencontrées par de jeunes fêtards pour rentrer chez eux à moindre frais. Cette application s’est inspirée de sites comme Airbnb ou Drivy.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article31755
Tags : esclavage, dérèglement code travail, forme, entreprise, jeunes
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