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Vous avez dit démocratie ?
Par Gérard Charollois
Dans une démocratie idéale, en uchronie, tout citoyen doit militer dans un parti politique pour promouvoir ses convictions, incarner son éthique. Les partis politiques concourent, en théorie, à la vie publique, selon les prescriptions de l’actuelle constitution Française. Or, si mon civisme me conduit toujours à exercer un droit de vote douloureusement acquis par les gens de mieux du passé, je manque à ce devoir d’engagement en n’émargeant dans aucun parti politique. Cela tient, présentement, dans les démocraties anesthésiées, à une dégradation de l’esprit public qui oppose politique et éthique.
La politique et l’éthique ne se rejoignent que lorsqu’un engagement vous expose à des périls autres que celui de perdre votre honneur dans une course dégradante aux apparences et prébandes des pouvoirs. Lorsque l’Histoire trébuche, qu’un engagement fait encourir la prison, la déportation, l’exécution, ceux qui militent, dans les périls, au risque de leurs vies, ne sont pas ceux qui, sans grande conviction, éliminent les petits copains rivaux afin de contrôler le parti, fusée porteuse de leurs petites ambitions. Il est évident que le souci de la conquête d’un pouvoir légitime l’action lorsqu’elle vise à obtenir un résultat autre que purement égotiste. Les partis dits de gouvernement, ne sont jamais que des syndicats d’élus ou d’aspirants à le devenir.
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