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La ville de Nantes a le cœur à gauche. Celle-ci l’a souvent dirigée, particulièrement le PS, ces dernières décennies. C’est Jean-Marc Ayrault, maire de 1989 à 2012, qui lui a fait franchir le millénaire, puis Johanna Rolland en a récupéré les clés en 2014 après un bref intermède confié à l’intérimaire de service, Patrick Rimbert, pendant le passage d’Ayrault à Matignon.
Johanna Rolland fête donc, ce printemps, ses dix ans de mandat et elle est heureuse. Très heureuse, même. Surtout très satisfaite.
Une ville féministe, vraiment ?
À part ça, tout baigne, et Johanna Rolland se dit en passe de réaliser son rêve : « Faire de Nantes une ville féministe et qui s’assume comme telle. » Mais qu’entend-elle par là ? Est-ce à dire une ville où les femmes n’auraient plus peur de sortir, sans violeurs, sans cogneurs, sans dealers ? Une ville sûre, « une ville qui prend soin et protège », comme elle l’écrit dans son tweet ?
En effet, dans ses merveilleux souvenirs, Mme Rolland semble avoir oublié l’insécurité galopante qui, sous son mandat, a donné à sa ville la pire des réputations.Et l’on se souvient de la manifestation des Nantais, excédés par l’insécurité, en octobre 2022, criant « Johanna, bouge toi ! », réclamant « des trottoirs pour marcher, pas pour se faire agresser » et dénonçant « un laxisme de la mairie et de l’État ». À quoi le maire répondait, alors : « Nous sommes lucides sur la situation à Nantes. Nous ne voulons pas que la ville soit abîmée par la réalité de l'insécurité, mais aussi par l'instrumentalisation politique qui est faite autour. Sur ça, nous faisons bloc. »