La société catholique favorisait les conditions nécessaires à l'épanouissement de familles.

Les européens, riches ou pauvres, pouvaient se marier avec l’une de leurs semblables dans un esprit de secours mutuel pour traverser les rudesses de la vie.

Leur sentiment le plus courant bonheur ou malheur, n’est pas vraiment connu.

Ce dont on est sûr, car c’est une chose observable, c’est de l’immense quantité de travail qu’ils ont fourni et dont les pays européens et notamment la France, sont la preuve éclatante, irréfutable.

Aucun peuple n’a fait fructifié son talent au point de modeler l’intégralité du territoire qu'il habitait, tel l’Esprit du Seigneur qui « redresse ce qui est tordu, assouplit ce qui est raide », asséchant les marais, irriguant les déserts, éclaircissant les forêts, ensemençant les plaines, moissonnant chaque parcelle, récoltant au centuple le grain semé une seule fois.

C’est pourquoi certains croient non sans raison, que les naturalisés qui viennent après la bataille se superposer à cette fabuleuse situation, cooptés par un pouvoir illégitime, vivent non seulement grâce à notre argent mais encore et surtout grâce à la sueur et au sang de nos ancêtres, les quidams muets dispensateurs de notre confort envié.
Lounès Darbois