Quand on étudie aujourd’hui cette sombre période de 1962, on est frappé de la glaciale indifférence des élites françaises, qu’elles soient gouvernementales, administratives, sociales ou intellectuelles.

Indifférence sèche devant la souffrance, le désespoir de centaine de milliers de pauvres gens dépossédés, chassés de chez eux dans la lueur des incendies, sous les hurlements de foules hystériques, abattus parfois, ou pire encore enlevés avec ce que cela signifie d’horreurs monstrueuses ; femmes françaises transformées en gibier sexuel dans les camps du FLN, hommes français humiliés dans leur chair, mutilés vifs, torturés à mort, sans que personne au monde ne vienne les défendre ou les venger.
Le Cœur Rebelle (1994), Dominique Venner
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Je suis de ces jeunes de ces années-là, de ces jeunes mariés, aucune indifférence, la peur, la peur que nos aimés ne soient envoyés là-bas.
Je me souviens avoir reçu de Hourtin une lettre d'appel de mon mari où était écrit F.M., j'avais traduit Fusilier marin et j'avais téléphoné en larmes à Hourtin et un homme m'avait gentiment rassuré, FM voulait dire autre chose et comme nous avions un enfant, mon mari ne partirait pas.

Mais, autour de moi, beaucoup y sont allés et sont revenus transformés, silencieux et à l'époque pas d'équipe psychologique pour vous aider !

Et cette guerre ne sera jamais finie entre nous.