Nostalgie du bled ? Mais qu’ils y retournent…
L’hebdomadaire Le Point publie ce 17 juillet un article de Kamel Daoud dont de larges extraits ont été repris par notre confrère FdeSouche.
Selon l’écrivain franco-algérien, l’émigration algérienne vers la France n’était, dans l’esprit-même des « primo-immigrés », que temporaire. Mais les maisons qu’ils ont construites en Algérie pour leur retour tombent peu à peu en ruine, faute d’être habitées. Elles témoignent d’un simple « rêve ». « Nés pour revenir, ils ne vivront jamais pour s’intégrer, s’assimiler ou devenir français », déplore Daoud.
Les immigrés algériens qui quittaient leurs gourbis insalubres, où leurs enfants n’avaient pour seul avenir que l’éternel présent glauque de leurs parents, et à qui la France a tout donné – logement, instruction, soins, avenir (à condition qu’ils s’en donnent les moyens…), émancipation (pour les filles), etc. – n’aiment pas leur « pays réel » (la France), et rêvent de leur « pays imaginaire » (l’Algérie).
Selon Daoud, ils n’aiment personne, pas même eux-mêmes, et surtout pas les Français qui les ont accueillis. Comme l’affirme un dicton bien senti : « Un bienfait ne se pardonne jamais »…
Tout compte fait, la « Fronce » a du bon. C’est peut-être pour ça qu’ils y restent, à tout bien réfléchir…
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