• Médiocrité quand tu nous tiens ...

    Des imitations de Canteloup aux émission de Ruquier, on a l'impression que le rire doit être systématique, sonore, obligatoire… Que vous inspire cette omniprésence de la rigolade?

    François L'Yvonnet: D'abord, c'est insupportable, ces appels au rire, ces chauffeurs du rire. C'est un rire dénué de toute réflexion, un rire sans débat, un rire assené, martelé, obligatoire. Ou on rit ou on ne rit pas. Mais si on ne rit pas, ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord, mais parce qu'on n'a pas d'humour. Si on ne participe pas à la grande rigolade avec les autres, on est un bonnet de nuit, un rabat-joie, un fauteur de sinistrose. L'ultime justification de ce rire généralisé sera que l'époque est sombre, et que par conséquent «ça fait du bien de rire».

    Il y a quelque chose de très malsain dans la façon dont les médias les mettent en avant pour occuper ce qui ressemble à un vide: vide d'engagement, de réflexion, vide de pensée. Lipovetsky parlait de «l'ère du vide» après la fin des grands récits: ce vide, ce silence a fini par être occupé par eux, les néo-humoristes.
    Comment peut-ont rire sur un Canteloup sans talent ni pour les imitations ni pour les textes ?

    Comment peut-on rire aux films de Dany Boon ou de Kad mérad, j'ai regardé le dernier avec un nom imprononçable et des extraits de celui qui sort en ce moment, mais c'est affligeant.
    La France ne sait plus être fine et drôle ? Méchante, bête et méchante !

    Médiocrité qund tu nous tiens ...

     


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