La ruine sait rendre visible le temps long
qui occupe un peu partout les espaces qu’elle construit,
et ce temps long se fissure aux jonctions des instants présents
qui fleurissent inévitablement parmi l’illusion de l’éternel ;
instant de couleur,
instant de pavements,
instant de lumière
qui en dialogue permanent avec lui paraissent alors plus beaux qu’ailleurs ;
la ruine embellit l’éphémère
qui devient fleur miraculeuse,
fleur pariétaire parmi son tapis de pierre ;
dialogue merveilleux entre ces deux unités temporelles
Pierre Cressant