• Dialogue social ? C’est un mot qu’on n’avait pas beaucoup entendu ces dernières années. Sous le précédent gouvernement, on avait plutôt affaire au monologue asocial.

    Seul syndicat qui avait l’oreille de l’Élysée, le MoDem. Au point où entre les desiderata du patronat et les décisions gouvernementales, il n’y avait parfois même pas l’épaisseur d’un chèque en faveur de l’UMP. Cela dit, François Chérèque a raison de dire que « le dialogue est toujours bien les premières semaines, c’est après que cela se gâte ».

    Après tout, les citoyens ont payé pour savoir qu’entre la gauche au pouvoir et la gauche dans l’opposition, il y a autant de différence qu’entre un gâteau en vitrine et un gâteau dans l’assiette.

    Bruno Testa
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  • Christine Lagarde trouve que les Grecs n’ont que ce qu’ils méritent.

    Elle feint d’ignorer que ce sont les dirigeants grecs, et non pas le peuple grec, qui ont maquillé les comptes de l’État avec le concours des filous de la banque Goldman Sachs pour laquelle ont travaillé le président du Conseil italien Mario Monti et le président de la Banque Centrale Européenne Mario Draghi. Évidemment, ceux-là, Christine se lagarde bien de les critiquer. Elle est comme ça, Christine, indulgente avec les riches, teigne avec les pauvres.

    C’est pour cela qu’elle a été nommée patronne du FMI. Pas pour ses compétences. Il n’est qu’à voir dans quel piteux état l’ex-ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi a laissé notre pays.
    for lunion.presse.fr

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  • grece.jpg

    L'Europe ne sait toujours pas :
    Tuer ou sauver ?
    Et qui sait si "sauver" ne sera pas "tuer" ?


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  • Philippe Bilger

    On s’interroge gravement : La radio en fait-elle trop ? Comme si la réponse n’était pas évidente. Comme si, de plus en plus, sexe, insultes, gros mots, vulgarités, salacités et inélégances ne prospéraient pas dans l’univers médiatique, notamment, en effet, à la radio.

    Devant ce constat irréfutable - il suffit d’être attentif au langage et de l’entendre quotidiennement souillé par ceux qui au contraire devraient se faire un honneur de le cultiver le mieux possible -, les réactions négatives, quasiment outragées n’ont pas manqué. La plus significative est celle d’Yves Bigot qui, responsable des programmes de RTL, défend la verdeur des mots et profère cette justification aussi péremptoire qu’elle est discutable, "à l’antenne, on parle vrai". Je peux le rassurer ou l’inquiéter : à "On refait le monde", sur RTL, si on essaie de parler vrai, on échappe pourtant au pire ! À suivre son propos à la lettre, "le parler vrai" imposerait la dégradation des mots, la dénaturation du langage, l’abaissement du vocabulaire et l’utilisation systématique de ce qui, dans une société normalement constituée et civilisée, est perçu comme des provocations et grossièretés. Il conviendrait donc de multiplier ces effets sales de style, cette indécente course à la trivialité, pour demeurer nuancé. Le ciblage obsessionnel de certains attributs sexuels serait, par exemple, indispensable à la radio ou à la télévision parce que cette dernière n’est évidemment pas épargnée.
    Regardons par exemple Laurent Ruquier s’esbaubir des quelques gros mots, dont la tonalité apparemment le stimule puisqu’elle est toujours la même et qui parsèment un langage dont il est le premier à rire. Pourquoi se priverait-il puisque la claque présente applaudit mécaniquement ce qui lui paraît représenter le comble du bon goût et qu’elle adhère au bas, faute de se voir haussée et donc honorée ? On ne parle pas vrai quand on parle ainsi. On parle sale. La verdeur, la vigueur des mots n’ont rien à voir avec précisément cette méconnaissance des mots, de ce qu’ils portent de plus rare, de plus fin ou de plus direct en eux. On tente de nous faire accroire que l’alternative n’existerait qu’entre un réalisme répugnant ou une préciosité ridicule. Heureusement il y a tout le reste qui couvre un immense espace : celui du langage simple, celui de l’oralité familière, celui des mots respectés. Faudra-t-il supporter encore longtemps cette descente vers la mutilation, le vulgaire et l’inepte ? Cette incoercible volonté, à chaque fois qu’un choix se présente, de privilégier le cru et l’audacieux de pacotille ?
    Pourquoi cette propension ? Sans doute parce que ces présentateurs, animateurs, comiques ou histrions ont toujours considéré, faute de culture et d’amplitude intellectuelle, que l’impudence, l’irrévérence, la contestation, la dérision et la révolte passaient nécessairement par la puanteur du langage alors que l’inverse est vrai : le fond est d’autant plus troublant et décapant que la forme qui le transmet est belle ou au moins acceptable. Le problème n’est évidemment pas de mettre en place "une quelconque censure qui serait en effet dérisoire". Il consiste à apprendre à parler correctement à ceux qui à la télévision et à la radio se doivent d’être des modèles parce que regardés et écoutés ils n’ont pas le droit à l’erreur, ils ont une obligation d’excellence et d’allure. Si leur vocabulaire est restreint et leur langage fasciné par le nauséabond, qu’ils changent de métier. Surtout, qu’on ne nous serine pas cette antienne selon laquelle on aurait du mal à distinguer ce qui est sale ou propre, vulgaire ou non. Dans cet exercice quotidien, notamment à la radio, on perçoit ce qu’on entend et on sait ce qu’on dit.

    On ne doit pas s’y tromper. Dans cette insupportable dérive, pas trace d’un quelconque progressisme ni du moindre défi. Au contraire, la banalisation réside dans ce naturel qui ne se surveille plus, dans cette abjection si fréquente, si régulière qu’elle ne nous touche plus, ou trop peu. Pourtant ces mots sales sont comme des ordures qu’on nous jette aux oreilles, dans l’esprit.

    philippebilger.com
    Altermonde sans frontières


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  • Caleb Irri

    La partie qui se joue actuellement en Europe est digne de figurer dans les annales du poker, et le coup de la Grèce semble être la carte-maîtresse qui donnera au « vainqueur » d’après ce grand coup de bluff un sérieux avantage pour la suite du jeu. En effet avec la rumeur concernant les travaux de l’Eurogroupe sur une sortie possible de la Grèce de la Zone Euro et la tenue d’une réunion « informelle » des dirigeants européens, les marchés espèrent à travers ce « coup de poker » faire « se coucher » son adversaire, la démocratie.

      Car il ne s’agit pas seulement de la Grèce. Après ce coup, s’ils le gagnent, ils montreront clairement au reste de l’Europe (ainsi qu’à leurs dirigeants) que le choix des urnes n’a de valeur que s’il correspond à leurs attentes, et que par conséquent il est possible de contraindre un pays soi-disant souverain à accepter des directives que le peuple refuse pourtant. Et les marchés ont tout misé sur la Grèce, « tapis ». Cela signifie aussi qu’ils risquent gros. En exigeant de la part du peuple grec des sacrifices qui, s’il les refuse, est menacé de se faire « sortir de l’Euro » (alors qu’aucune loi ne le contraint, il faut que cela se sache !), les marchés parient en réalité sur les résultats des législatives grecques ; en espérant que cette menace suffise à dissuader les citoyens grecs de se choisir des dirigeants rétifs.
    Mais pour le moment rien n’est certain. Sauf que si les Grecs se couchent, alors il est fort possible que tous les autres se couchent à sa suite. Et les marchés comptent bien jouer sur la peur du chaos qu’engendrerait une Grèce qui refuserait et de payer et de sortir pour lui faire perdre l’envie de se choisir une « autre » Europe. Pourtant, s’ils veulent éviter de laisser les banquiers trop exposés dans l’embarras, les marchés se doivent de conserver l’Europe unie. S’ils veulent imposer à ses peuples une cure d’austérité drastique et supprimer les élections libres pour les remplacer par un gouvernement économique autoritaire directement choisi par le monde de la finance, ils n’ont aucun intérêt à laisser sortir leurs débiteurs hors des frontières qu’ils contrôlent. Ils ne le feront donc pas… Et si du coup les Grecs ne se couchaient pas ? Et si les élections législatives en Grèce étaient l’occasion de montrer à tous que l’austérité n’est pas une fatalité, aux marchés qu’ils ne peuvent pas tout ? Et si en France nous soutenions également (et le même jour !) cette idée non pas de la fin de l’Europe mais d’une autre Europe ?
    La plupart des Européens se sentent européens, et ne veulent tout simplement ni austérité ni ingérence extérieure, ni fermeture ni compromission, ni injustice ni corruption. Cette dette n’est pas la nôtre. Que les véritables responsables se ruinent s’ils le doivent mais nous ne paierons pas pour eux. Ils ont plus à perdre que nous d’ailleurs. Austérité et dictature ou effondrement de la bourse et liberté, qu’avons-nous peur de voir les financiers ruinés ? Il faudra bien un jour prendre le risque de détruire ce monde de la finance si l’on veut en construire un moins injuste… Pourquoi ne pas le faire maintenant, alors qu’il est encore temps ? Que les Grecs et les Français refusent un peu de se soumettre à ce bluff grossier, et alors nous pourrons enfin retourner les autres cartes, voir le jeu de chacun. Que l’on voit un peu qui, de la finance ou du peuple, à le plus besoin de l’autre pour prospérer…

    Le moment est historique, et les élections qui arrivent sont cruciales : nous avons le devoir de montrer aux autres peuples, aux Espagnols, aux Italiens, aux Portugais et à tous les autres, qu’une autre voie est possible. Et alors nous pourrons peut-être enfin rebattre les cartes. Ensemble. En Europe. Sans la dictature des marchés financiers. Tapis.

    calebirri.unblog.fr
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  • À la manière de balayeurs flemmards, on a l’impression que les patrons ont profité de la présidentielle pour camoufler les plans sociaux sous le tapis. Plans sociaux, ou plutôt asociaux, qu’ils ressortent bien évidemment aujourd’hui.

    Ce qui en dit long sur l’hypocrisie de nos mœurs économico-politiques. C’est bien pour cela que l’économiste Jacques Généreux n’a peut-être pas fondamentalement tort quand il réclame que l’on rétablisse les autorisations administratives de licenciements.

    De même que l’on a aboli un jour le Code Noir qui faisait des esclaves des « meubles », ne serait-il pas temps de revoir le Droit du travail actuel qui fait que les ouvriers ne sont jamais que des variables d’ajustement, autrement dit des Kleenex ?

    Bruno Testa
    lunion.presse.fr
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  • Parodiant De Gaulle, Nicolas Sarkozy aurait pu déclarer en partant : « Après moi, ce ne sera pas le vide, mais le trop-plein ! »

    N’attendant pas la fin des législatives, François Fillon vient de lancer les hostilités en annonçant qu’il se présentera à la tête de l’UMP cet automne. Ce qui n’a pas fait plaisir à Copé, qui avait tout planifié : rester le chef jusqu’en 2017 et se faire élire président de la République dans la foulée. Les places d’adversaires étant prises, Alain Juppé a décidé de jouer le rôle du vieux sage. Cela ne mange pas de pain d’appeler à l’union.

    Et puis, peut-être songe-t-il aux deux voleurs qui se battent pour un âne. Dans la fable de La Fontaine, n’est-ce pas le troisième larron qui emporte le baudet ?

    Bruno Testa
    for lunion.presse.fr
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  • C’est en effet un grand luxe que pouvoir avoir les jetons et se permettre d’être pessimiste. Nous, les occidentaux, faisons partie des bourgeois de la vie, ceux qui peuvent rêver à ce que les choses changent et de fait, notre trouille serait que rien ne change. Pire. Que ça empire ! Anaphore.

    Le pire serait que nous vivions encore et toujours dans une impression de mutation permanente dans un monde qui bouge alors que tout est immobile, tout stagne. La continuité dans le changement. Dans le fond, que plus on s’agite et que rien ne bouge vraiment.
    Le pire serait que les injustices, les inégalités, les hypocrisies et nos défaillances quotidiennes deviennent des habitudes sociales, culturelles. Que la crise financière devienne banale, un bulletin météo, des gros ou des petits Krachs… Que les agences de notation fassent vraiment la pluie et le beau temps. « Attention, mon petit État, si tu n’es pas sage, l’Agence va te retirer un A ! ». Que les pays aient trois A et les andouillettes, cinq. Que l’expert financier, le gourou de la secte télévisuelle moderne, le type aussi indépendant des milieux que la testicule gauche l’est avec la droite, avec un truc qui pend au milieu : le conflit d’intérêt.
    Le pire serait que des mots aussi moches que recapitalisation ou systémique finissent pas entrer dans le langage courant. Que des types au Café des Sports les utilisent dans leur conversation par impuissance, incompréhension, lassitude, découragement. Recapitalisation remplacerait « gavage » et systémique, « systématique », sans le « mat » pour le rendre plus joli. La définition du néo-libéralisme n’est-elle pas : À quoi sert de violer les gens quand on peut les baiser ?
    Le pire serait que l’on entende vraiment les faux soupirs des banques à qui l’on fait subir des stress tests pour vérifier si elles peuvent subir les coups financiers qu’elles se donnent à elles-mêmes. Que le stress test ait cette définition : « protocole destiné à estimer combien une banque pourrait continuer à gagner si elle commençait à perdre ».
    Le pire serait que l’on s’habitue à tout ça. Que le dépit et la résignation se généralisent. Que les indignés du monde entier deviennent une marque que l’on pose quelques fois pour donner bonne conscience aux autres. Sans salir, sans violence. La violence, ce n’est pas bien et la vulgarité non plus. On peut subir, mais surtout pas répondre. Le fameux principe catholico-démocratique.
    Le pire serait que la vie soit comme une discussion avec ton banquier. Propre, correcte, respectueuse. Intéressante sur la forme comme dit ma voisine, très ennuyeuse sur le fond, comme dit mon voisin. Bon sang de bon soir ! Salissons un peu ! Soyons irrespectueux devant l’injustice et la manipulation !
    Le pire serait que l’hypocrisie générale continue à sourdre jusqu’à ce qu’on s’englue tous dans notre mollesse. Que les affaires politiques soient classées sans suite, dans la poubelle. Que l’on continue à croire que la justice fait son boulot. La justice est lente en France, parce qu’elle n’a que deux vitesses.
    Le pire serait que l’on continue à entendre toujours les mêmes mots, vidés de leur sens premier, de leur « beau » sens dans une sorte de routine médiatique. Pacte républicain, changement, mutation, moderniser, respect, exemplarité, discrimination positive… Ou que l’on invente des nouvelles traductions. C’est quoi moderniser un État ? Être compétitif, donc faire des sacrifices, donc retourner en arrière… C’est quoi la discrimination positive ? Rendre service à un Arabe en lui interdisant l’entrée d’une boîte pour qu’il ne consomme pas d’alcool… L’exemplarité au niveau des Droits de l’Homme de la France ? Les charters seront équipés de toilettes…

    Le pire serait que le mensonge et la manipulation continuent a abreuver nos cerveaux endormis par le confort moderne, celui imposé par les rois du modèle démocratique immuable, figé dans le temps. Voilà ce que serait le pire.

    travail-famille-patrie.centerblog.net
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  • On en fait toujours beaucoup trop quand on est élu président. Rappelez-vous Nicolas Sarkozy qui avait promis que les ministres de son gouvernement seraient notés. Les notes, on n’en a jamais vu la queue d’une.

    Alors, avec sa charte de déontologie, Jean-Marc Ayrault a donné le bâton pour se faire battre. C’est de bonne guerre, la droite l’utilise. Pour autant, la condamnation de Montebourg pour injure envers un dirigeant de SeaFrance n’est pas de ces condamnations qui indisposent le peuple.

    À force de suivre le feuilleton des délocalisations et des licenciements abusifs, cela fait longtemps que les citoyens pensent que le terme d’escroc accolé à certains patrons est moins une injure qu’un pléonasme.

    Bruno Testa
    for lunion.presse.fr
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  • Frederick Deligne, Nice-Matin, France
    L'Europe lâcheait bien la Gèce...


    Petar Pismestrovic, Kleine Zeitung, Austria
    La Grèce a-t-elle intérêt à rester dans l'Euro ???


    Joep Bertrams, The Netherlands
    Notre économie est en chute libre...

    Joep Bertrams, The Netherlands
    Les pauvres sont de plus en plus pauvres ...

    Tom Janssen, The Netherlands
    L'Europe dégringole...

    Tom Janssen, The Netherlands
    Si les plus riches ne libèrent pas des fonds pour aider les plus pauvres...

     


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