Le célèbre photographe Edward Burtynsky  aborde son dernier projet avec curiosité quant à l'avenir de l'impact humain et de la mondialisation. Des mines de diamants d'Afrique du Sud au paysage richement texturé des montagnes Tsaus de Namibie, les études africaines  mettent en lumière la région subsaharienne et ses réserves de métaux, de sel, de pierres précieuses et d'autres minerais. "J'examine deux aspects très distincts du paysage", dit-il dans un communiqué , "celui de la terre comme quelque chose d'intact, non perturbé mais implicitement vulnérable... et celui de la terre comme ouvert par l'extraction systématique des ressources".

Prises sur sept ans dans dix pays, dont le Kenya, le Nigéria, l'Éthiopie, le Ghana, le Sénégal, l'Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, Madagascar et la Tanzanie, les photos aériennes, qui sont compilées dans un livre à paraître publié par Steidl, présentent  une dichotomie entre une région irrévocablement altérée par l'humanité et une immense possibilité. L'intérêt de Burtynsky pour le continent a commencé au début des années 2000 lorsqu'il travaillait sur une série sur la Chine, qu'il explique :

Pour ce projet, et en faisant des recherches sur plusieurs sujets dont le barrage des Trois Gorges, la rénovation urbaine et le recyclage, j'ai appris comment les nouvelles usines chinoises étaient créées. À l'époque, la machinerie lourde était littéralement déboulonnée des sols en béton en Europe et en Amérique du Nord, puis expédiée et refixée aux sols de gigantesques installations en Chine. Cela représentait un changement de paradigme de l'industrie, et il semblait évident que la Chine devenait rapidement un fabricant leader dans le monde. J'ai réalisé déjà alors que le continent africain était sur le point de devenir le prochain, peut-être même le dernier, territoire d'expansion industrielle majeure.
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