Par Yves Paccalet

Transmettre la vie, tout simplement ! En ces temps de massacres de loups, d’éléphants, de dauphins, de toutes sortes d’animaux et végétaux, je suis tombé, l’autre jour, sur un sentier du mont Jovet, en remerciements pour un insecte.

Un - ou plutôt une - dectique... Une sauterelle d’une espèce encore assez abondante dans les landes et les pelouses, notamment montagnardes, et qu’on qualifie de "verrucivore", littéralement "mange-verrue". Dans la médecine populaire, on pensait que, pour faire disparaître les verrues, il suffisait de les faire mordre par ce petit être, dont la salive brunâtre et acide était réputée apte à dissoudre les excroissances de peau... La femelle de l’espèce, comme chez toutes les sauterelles, se distingue du mâle par le sabre plutôt militaro-macho qui conclut son abdomen. Cette tarière, dite aussi oviscapte ou ovipositeur, permet à la belle de creuser un trou dans la terre meuble ou le sable, et d’y laisser ses oeufs.
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