• De l'autre côté des lumières de Paris ...

    Par Philippe Bilger

    La rue montre les limites de la politique. Après la déroute des élections municipales pour la gauche, pendant les tractations et calculs liés à la composition du nouveau gouvernement - il vient d’être annoncé -, une fois passée la victoire d’Anne Hidalgo contre celle que j’appelais de mes voeux, flamboyante mais pas assez prosaïque, on en revient à une quotidienneté de plus en plus présente, à la fois terrifiante et parfois ridicule. Les scènes de la pauvreté parisienne.

     Elle augmente, elle déborde de partout, elle est installée dans les couloirs des immeubles, à l’entrée des parkings, sur les trottoirs, devant les commerces, près des distributeurs automatiques, elle circule et s’exprime dans le métro, elle apparaît dans notre paysage comme une familiarité devant laquelle on passe, en tout cas moi, parce qu’on n’y peut rien, parce que la ville de Paris, parce que les services sociaux, parce que la solidarité, parce que l’État... Dans le métro, il n’est quasiment plus une rame où un clochard, un sans domicile fixe, un misérable au sens hugolien ne vienne pas proférer les mêmes propos réclamant "une petite pièce ou un ticket restaurant" avec des tremblements ou de l’énergie dans la voix rendue souvent inaudible par le bruit et les soubresauts du déplacement, ce qui crée un climat surréaliste : la pauvreté parlant dans le vide et doublement victime parce qu’on ne lui donne rien et qu’on ne l’entend pas.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article25565

     

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