Parfois, la main de l’un sur l’autre main se pose,
Ce peut être même sans se regarder ;
Assis côte à côte dans le jour transparent,
ils se savent ensemble
en cette légère pression.
Les chairs,
le réseau des veines saillant,
les os et le frais métal de la bague ;
c’est tout leur appui dans le temps.
Une paume
sur le revers d’une autre
comme un oiseau frêle
venu se percher.
Il n’est plus temps pour eux
de s’aimer de tout leur corps,
mais en cet îlot vivant
où l’étreinte se resserre,
et le cœur toujours battant.
Judith Chavanne