Dans le rapport à proprement parler structural qui est celui de la place et de ce qui vient occuper cette place, il y a deux scénarios qui suscitent un dégoût et un malaise profonds : lorsque le bon objet est à la mauvaise place et lorsque le mauvais objet est à la bonne place.

Dans le premier cas, on peut recourir à l’exemple du visage gentil et innocent de la jeune héroïne du film L'exorciste qui se métamorphose en monstre terrifiant pour exprimer la possession, mais le second est encore plus répugnant, c'est quand le texte saisissant est énoncé par le mauvais énonciateur (chez Heinrich von Kleist, il y a ce cas de la brute perverse et obscène qui s'approprie le sublime du chant religieux), ce qui rend l'impression de profanation insupportable.

N’en est-il pas ainsi dans cette pathétique tentative de mobilisation qu’aurait pu lancer un de Gaulle et qui fut énoncée par un Macron ?