Lors de la manifestation d’extrême gauche tout à fait honteuse de samedi, le mouvement contre les « violences policières » s’est vite transformé en violences contre la police.
L’ultra-gauche et ses affidés, au nombre desquels le très zélé Syndicat de la Magistrature, appelaient à manifester dans toute la France ce dernier samedi contre, je cite : « les violences policières, le racisme systémique et pour les libertés publiques. »
Pas le tsunami anti-police espéré
D’après les décomptes officiels ils étaient un peu plus de trente mille, cela pour quelque cent vingt défilés programmés à travers le pays. Tout bien considéré, voilà qui nous donne à peu près une moyenne de deux cent cinquante ardents croisés par cortège. Vraiment pas le tsunami anti-police espéré et imprudemment annoncé. (Juste à titre de comparaison, cela représente à peine la moitié des fidèles rassemblés au stade vélodrome de Marseille pour la messe papale.)
Pas de quoi pavoiser, certes.
Mais est-ce si important aux yeux des instigateurs, des meneurs, des cadres idéologues qui ont mis l’événement en marche ? Certainement pas autant qu’on pourrait le penser. Ils s’inscrivent – et inscrivent leurs actions – dans une logique révolutionnaire pour laquelle, contrairement à ce qu’implique la logique démocratique, la représentativité effective, l’adhésion du peuple, en fait, ne compte pas, ou très peu. De Robespierre (qu’ils ne font pas mystère d’admirer) à Staline, Mao, Pol Pot et consorts en passant par Hitler, la doctrine est très claire. À chaque prise de parole dans les années de la montée du nazisme, Goebbels se plaisait à répéter qu’ils étaient là pour « libérer le peuple allemand même si celui-ci n’était pas d’accord ». Prétendre faire le bonheur des peuples sans les peuples, voire contre eux, est la grande constante de toutes les épopées dictatoriales.
https://www.causeur.fr/manifestation-contre-les-violences-policieres-la-strategie-du-chaos-266797