• L'usurpateur ...

    Lâcheté d’un Narcisse

    par Valentin Gaure

    En désignant le dixième de la population française comme sa cible, l’usurpateur de l’Elysée, en plus de se couvrir d’indignité, plonge le pays dans l’hystérie et conforte sa devise personnelle : “fort avec les faibles, faible avec les forts”. 

    C’était il y a un peu plus de quinze jours. Emmanuel Macron convoquait la presse séance tenante dans ses salons. Davantage faire-valoir que contradicteurs, les deux obligés de TF1 donnaient la réplique d’un ton servile et mielleux, un ton que n’aurait pas dénié la cour de Versailles aux pires heures de sa décadence pré-révolutionnaire. Emmanuel Macron, chauffé par la lumière artificielle des sunlights, se faisait son propre juge. Tel Narcisse, il mirait son personnage dans le reflet saccadé des écrans-plasma, jusqu’à s’y confondre. 

    Le banquier prenait cet air faussement messianique, un peu à la Obama, affairé à contempler le plafond comme pour y observer le ciel par-delà. Méprise, l’homme ne croit à rien, sinon en la science, ce qui revient peu ou prou au même. Parfois, son œil étrangement bleuté, comme s’il portait des lentilles, semblait s’humidifier. Serait-ce là une larme qui effleure la joue présidentielle ? Emmanuel Macron, incapable d’humour comme de sincérité, simule. Voilà que transpercent de lui-même quelques éclats du mauvais comédien qu’il était à Amiens, dans le sillage de son épouse au passif mystérieux. Dans la foulée, il fallait le voir déclarer sa flamme aux Français, d’un ton balconesque qu’on ne lui connaissait pas. L’impétrant jure ses grands dieux qu’il ne recommencera pas, désireux tout entier d’abandonner les habits du sale gosse insolent pour ceux de l’amoureux transi. Emmanuel dit regretter les vilaines phrases arrogantes de Macron. Face à ses adversaires, qu’il agite comme des menaces à la concorde, il se voulait l’homme de la raison et du sérieux. À la façon des ducs ruinés que l’on croise chez Proust, il nous tendait la main pour une promenade en fiacre à travers le siècle. Le tout avec bienveillance, précepte érigé par lui-même en valeur cardinale. 
    https://lenouveauconservateur.org/rubriques/politique-francaise/lachete-dun-narcisse/

    Le délitement final d’un quinquennat calciné

     

    L'usurpateur ...


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :