Hier, une attaque avec vue sur la tour Eiffel. Une salle des fêtes transformée en abattoir. Un prof égorgé dans son établissement. Le corps d’une gamine dans une valise. Des bébés poignardés dans leur poussette. Des dizaines de milliers d’émeutiers. Nous ne parlons que des faits constatés, voire médiatisés, soit une infime parcelle de cet ensauvagement qui a si bien prospéré sur le déni. La justice ? 1 % des viols déclarés se terminent par un procès. Peines toujours très inférieures à ce que prévoit le code pénal. Application toujours plus rabotée, remises automatiques, aménagements, alternatives…

Que se passait-il en 2013 ? Procès de l’extrême droite. Que se passe-t-il aujourd’hui, après les 300 morts du terrorisme islamiste, après des millions de nouveaux blessés déclarés – dont des dizaines de coups de couteau par jour ? Procès de l’ultradroite. Et jamais celui de l’insécurité. Jamais celui du laxisme et de l’incompétence. Jamais celui de l’immigration de quantité. […]

Admettre que le vivre ensemble est une fiction dangereuse, que la "compréhension" n’est que fardeau pour l’honnête citoyen, qu’une démocratie moderne n’est que désarmement face aux décervelés poignardeurs, qu’il faut non vaguement juguler mais stopper l’immigration de quantité, voilà une révolution mentale, hors de portée d’une bonne part de nos élites. Ce serait renoncer à la croyance qui fait sa spécificité, sa supériorité morale. À ce fameux chantage à l’extrême droite qui fait toute sa force d’intimidation. Or, derrière le barrage du déni, la colère s’accumule. De plus en plus de Français ne veulent plus consentir à l’horrible, ils ne supportent plus les faux-fuyants et les diversions. Le mur du silence se fissure et personne ne pourra plus refermer la brèche de la vérité.
Laurent Obertone
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