Le travail des enfants existe encore aujourd'hui; en fait, nous avons même écrit une liste à ce sujet. Mais en remontant l'histoire de la chrétienté (ce que nous considérerions largement comme l'Occident de nos jours), nous voyons une utilisation presque constante de jeunes garçons pour les pires emplois que nous avons à offrir. Des emplois dont les hommes adultes ne voulaient pas ou n'étaient pas équipés de la même manière (parce qu'ils étaient trop gros par exemple). Cette liste fait un voyage à travers l'histoire relativement récente pour explorer dix des pires emplois que nous avons fait endurer à nos garçons. (listverse)

Ramoneur ...

La vie tragique du ramoneur s'est trop souvent soldée par la mort. Hélas le risque de mort était considéré comme un mal nécessaire car le manque de cheminées propres aurait été catastrophique à bien plus grande échelle pour les citadins par des incendies incontrôlés et des températures glaciales. En fait, c'est le grand incendie de Londres en 1666 qui a conduit à l'adoption de garçons (certains dès l'âge de quatre ans) pour cette tâche. Les petits garçons ont été achetés à leurs parents et forcés dans de minuscules cheminées avec des brosses pour faire un travail autrement impossible en raison des angles vifs et de la longueur considérable de certaines cheminées.

Les bons jours, un jeune ramoneur nettoyait les cheminées pendant toute la journée, puis se retirait pour un misérable repas en dormant sur le sol du logement décrépit de son maître. Debout au sommet d'un toit alors qu'il se préparait à ramoner la première cheminée de la journée, chaque jour, il savait que le lever du soleil qu'il voyait pourrait être son dernier car il y avait une possibilité très réelle que cette cheminée soit celle qui finira par tuez-le : par chute, par suffocation ou en restant coincé.

Dans une tournure horriblement triste d'un conte déjà tragique, les corps de beaucoup de ces enfants innocents restent ensevelis à travers Londres dans les cheminées qui les ont tués. Il y a même eu des spéculations selon lesquelles les Chambres du Parlement britannique sont criblées de cadavres de garçons morts. Même si les corps étaient retrouvés, faute d'archives à une époque où la vie d'un pauvre garçon valait si peu, il serait impossible d'attribuer des noms aux morts.

Un très bon livre sur le sujet est British Chimney Sweeps: Five Centuries of Chimney Sweeping et je le recommande si vous vous intéressez à ce côté sordide de la vie de l'Angleterre victorienne.