• Mettre les urnes au musée de l'histoire de la démocratie ...

    La rue et l’urne

    Par Patrick Mignard

     

    Tous les pouvoirs, tous, sans exception, ont eu peur, et auront peur de la rue. Très utile à flatter, intoxiquer, manipuler pour prendre le pouvoir, elle est immédiatement à surveiller une fois le pouvoir pris. « Le pouvoir n’est pas dans la rue ». Ce leitmotiv de tous les pouvoirs résume bien la rupture qui, fondamentalement, existe entre le pouvoir et la société civile.

     

     Dans un système totalitaire il s’agit d’une évidence que le pouvoir revendique et assume, aussi bien idéologiquement que « policièrement ». Le pouvoir par définition ne saurait se partager avec la rue et possède une « légitimité » qui n’a rien à voir avec elle. Dans un système qui se veut « démocratique » le rapport entre la rue et le pouvoir est autrement plus complexe. Ici, la légitimité du pouvoir réside dans la société civile. Mais attention, la société civile n’est pas la rue. On pourrait définir la société civile comme la « rue policée, sage ». Le pouvoir qui se veut démocratique donne la possibilité à la rue de s’exprimer. Pour cela il met en place des règles qui lui permettent de fonder sa légitimité. C’est le vote qui assure cette fonction. L’urne plutôt que le pavé en quelque sorte.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article35798

     

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