Le Rèchefuhrer Darmanain balance ses oukazes à tour de bras, dans l’espoir de ressembler un tant soit peu au Ortie-Sarközy haute époque.

On se souvient du maire de Neuilly allant barrer de son torse de poulet la route infernale d’un pédoclaste armé. Quelques années plus tard, le même trimballera en banlieue ses airs de cheffaillon contrarié pour promettre – devant des dizaines d’objectifs (je parle des optiques, par des journalistes) – qu’il allait nettoyer “les quartiers” en kärchérisant la racaille.

On a vraiment l’impression que Darmanain a fait de Sarközy sa référence absolue dans la course au pseudo-pouvoir élyséen. Beaucoup de coups de menton face caméra, beaucoup de grosse voix du haut des talonnettes, beaucoup de bagout face aux chroniqueurs allongés et aux hyènes édentées de la très cubique “sphère audiovisuelle”. Et puis la recherche systématique des fausses confrontations, des ennemis rêvés, des dangers fabriqués de toute pièce, cette façon vulgaire de bander ses petits muscles comme il est souvent de mise lorsque l’on traine place Beauvau.

Mais Darmanain, pas plus que Sarközy, ne se contente d’être un hâbleur.

Derrière le personnage de Bonaparte aux petits pieds, il y a une vraie ambition, bien suintante de dégueulasssrie politicarde et de méchanceté fielleuse. Ce type est prêt à toutes les vilénies pourvu d’intéresser les commanditaires du pouvoir réel. “Vous voulez du contrôle social ? Je sais faire !” ... “Vous souhaitez créer une pseudo situation insurrectionnelle ? Je peux faire !” ... “Vous voulez continuer d’ostraciser les opinions identitaires ? Je veux faire !” ... “Vous voulez faire de l’anti-immigrationnisme un délit plutôt qu’une opinion ? Je rêve de faire !”

Oui, il promet d’aller très loin dans l’ignominie, le petit furoncle. Sans crainte de flinguer le contestataire, prêt à s’appuyer sur ses potes encagoulés de l’ultra-gauche armée, soufflant le chaud et le froid sur le couscous de la cohabitation ethno-religieuse, aplati devant les forts et sans retenue face aux faibles, grand falsificateur de la réalité (et pas seulement footballistique), disposé à toutes les valses et trahisons politiciennes, il a décidément plus d’un atout en manche pour assommer la concurrence.

Les veaux votants renifleront-ils la supercherie ou leurs narines demeureront-elles bouchées comme ce fut la cas avec le jockey magyar ?

Je l’ignore, mais je suis certain que dans le théâtre d’ombre créé par la précarité économique et les embryons de révolte, le Gérald a toutes les raisons de s’accrocher.
J.-M. M.
Blog ekman sur Tumblr