• Nous sommes des marchands de guerre ...

    par Alain Gresh

    Il était une fois un pays. Ce n’était pas une superpuissance mais, dans un monde coupé en deux, il proclamait à la fois son attachement au camp occidental et son refus de la vassalisation. À Phnom Penh, en 1965, le président Charles de Gaulle dénonçait l’intervention américaine sans issue au Vietnam ; à Paris, en juin 1967, il condamnait l’attaque israélienne contre ses voisins arabes. Longtemps après, l’écho de cette voix résonnait encore.

     Chacun se souvient du discours flamboyant du ministre des Affaires Étrangères français Dominique de Villepin au Conseil de sécurité des Nations-Unies, le 14 février 2003. La France, prévenait-il, opposerait son veto à une résolution autorisant une action militaire contre l’Irak. Avec plus d’une décennie de recul, des dizaines de milliers de morts, un État irakien à la dérive, cette harangue sonne toujours juste. Pourtant, ce ne fut qu’un chant du cygne. Effrayé par sa propre audace, le président Jacques Chirac entérina quelques semaines plus tard l’occupation américaine de l’Irak, puis se démena pour rétablir les ponts avec Washington. Son successeur, Nicolas Sarkozy, accéléra la marche à l’inféodation : la France rallia le commandement intégré de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et se proclama fidèle alliée des États-Unis, encore dirigés par George W. Bush.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article26944

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