Un impressionnant dispositif policier va être déployé dès ce soir. Mais, de nombreux citoyens seront privés de festivités pour la fête nationale. Pour les protéger, le gouvernement barricade la France. Le commentaire d’Elisabeth Lévy.
C’est la fête au village…
La France s’apprête à célébrer un étrange 14 juillet. On dirait que le pays se prépare à une invasion barbare plutôt qu’à une joyeuse célébration. Il n’est question dans nos journaux que de festivités annulées, de forces de l’ordre mobilisées et de mesures de sécurité. Beaucoup de communes, qu’elles aient été frappées par les émeutes il y a quelques jours ou non, renoncent aux bals et aux feux d’artifice.
Selon le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, qui est un peu notre boussole qui indique le Sud, il n’est pas question que « le jour où l’on célèbre la France s’efface derrière quelques milliers d’émeutiers ». Sauf que c’est exactement ce qui se passe ! Si l’on en croit Pierre Brochand, ancien patron de la DGSE qui n’a pas la plume dans la poche, il ne s’agit pas de quelques milliers mais de 100 à 200 000 Français qui n’ont qu’une idée : gâcher la fête.
On s’y est habitués. Et l’État a peur. Il a peur des racailles, ce qui explique la répugnance de nos dirigeants à recourir à la force (le monopole de la violence revient de fait aux vandales). Le gouvernement a aussi peur du qu’en dira-t-on, de ce qu’on va dire de lui à Bruxelles, des accusations de racisme dans la presse américaine ou sur France inter, ce qui l’empêche de nommer ce qui se passe – une sécession culturelle.
https://www.causeur.fr/emeutes-14-juillet-dispositif-policier-263387-263387