Violence faite aux femmes. Ici, le problème des femmes n'est apparemment pas de faire une boucle what's app pour se venger d'un ex ou de balancer un mec sur un plateau télé transformé en pilori médiatique, histoire d'être calife à la place du calife . Ici, le problème des femmes est leur place dans les rapports de production.

C'est moins glamour,les vendeuses, les manutentionnaires, les logisticiennes, victimes des erreurs industrielles du patronat. 2600 sur le carreau et autant de vies en miettes.Il est vrai que du côté des croisées d'EELV, on ne s'habille pas chez Camaieu, une marque de plouquettes nordistes qui doivent aimer boire une bière fraiche avec leur mari devant un barbecue dominical.

Une casse sociale n'excuse ni ne relativise les violences sexistes et sexuelles.

Je voudrais juste qu' on se souvienne, au moins un peu, que la précarité sociale est parmi les violences faites aux femmes la plus fréquente et la plus systématique. Qu'un chômeur en France est d'abord une chômeuse. Et que les témoignages des filles de Camaieu que je reproduis en commentaire sont bouleversants. Et pour le coup rendent légèrement obscènes ce qu'on a pu lire sur les priorités du "collectif spontané." qui a cherché à avoir la peau de Bayou. Cette obstination à oublier la lutte des classes voire à la nier de la part d'une fraction de la gauche explique en grande partie pourquoi le RN est à 45% dans le département qui a vu naître Camaieu. Bref, l'axiome peut se résumer ainsi : "à chaque fois qu'une bourgeoise écoféministe ouvre la bouche, une chômeuse vote Le Pen."
Cornélius Rouge.