• Par Patrick Mignard

    Lorsque le nouveau paradigme a surgi et a réussi à s’imposer, quelques années après mai 68, il a été perçu par beaucoup de citoyens et de militants comme une bouffée d’air frais, s’intégrant parfaitement dans une critique globale du système capitaliste. L’analyse critique du système de production marchande s’enrichissait d’une nouvelle dimension qui allait prendre une place de plus en plus importante. Les études, constats et conclusions scientifiques faisaient de celle-ci quelque chose de sérieux, concret et non un fantasme post « soixante-huitard ».

    Quand le sérieux des problèmes écologiques s’est imposé à toutes et tous, chaque organisation politique a essayé, avec pas mal de difficultés, de faire coïncider cette nouvelle question avec leurs programmes figés et prédigérés… dans un but purement électoraliste. Le mouvement écologique, fractionné au début, privilégiant à juste titre la dimension politique s’est imposé de manière autonome. Il était porteur de nouveautés en matière de pratique politique, d’engagement personnel et collectif et d’une farouche volonté de rompre avec les pratiques politiciennes poussiéreuses et anti démocratiques des partis traditionnels. Leur faible représentativité nationale était compensée par l’importance des questions qu’ils soulevaient et étaient, de ce fait, pris au sérieux.

    Ce mouvement, porteur d’espoir de changement, aussi bien dans les analyses que dans la pratique politique, a hélas dégénéré aussi vite qu’il était apparu. L’engouement pour ces questions et la place politique qui s’offrait, à celles et ceux qui en étaient les dirigeants, a conduit ces derniers à abandonner rapidement toutes les bonnes résolutions du départ et à se consacrer à faire carrière dans la politique de manière aussi scandaleuse et minable que leurs homologues des partis traditionnels. Une bureaucratie politicienne, des clans se sont constitués et ont transformé l’écologie en un savoureux fromage susceptible d’offrir une promotion sociale sous les ors de la République à des personnes plus intéressées par leur carrière personnelles que par l’avenir de la planète (des noms ?).

    C’est cette désastreuse situation que dénonce aujourd’hui Noël Mamère et qu’il refuse, ce qui est tout à son honneur, de cautionner plus longtemps. Cette dérive, on la constatait depuis longtemps, aujourd’hui on en a une confirmation de l’intérieur même du parti. Au crédit de ce mouvement et c’est la seule chose positive qui lui reste : le fait que certains de ses cadres soient capables de ruer dans les brancards et de dénoncer clairement la dérive du mouvement… chose rare dans les organisations politiques. Mais qui peut désormais faire confiance aux « écologistes » ?

    Patrick Mignard
    30 septembre 2013

    Voir aussi :
    Janus, dieu de l’écologie ?
    Les dérives de l’« écologisme »
    Altermonde-sans-frontières

     

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  • Les goëlands ? je ne sais ...
    Quand ils sont là, c'est signe de tempête !!!
    Qui n'a pas vu la route à l'aube, entre ses deux rangées d'arbres, toute fraîche, toute vivante,
    ne sait pas ce que c'est que l'espérance.
    Georges Bernanos

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  • L'orage rôdait, il s'est laissé aller !
    Parfois, quand elle a racontait des histoires sur le passé ses yeux se remplissaient de larmes ,
    mais ce n'était pas des vraies larmes.
    Elle ne pleurait pas.

    C'était juste des souvenirs qui passaient ...
    Ruth Ozeki

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  • Je me souviens du jardin de mon enfance. Le coin des femmes, le jardin d'agrément, un peu dans la cour et le premier en entrant dans le jardin, le potager des hommes était après avec les fruitiers. Je me souviens des queues de renard queue.PNG , des petits tournesols à coeur noir, aux feuilles râpeuses, des asters d'automne, des jolis cosmos, des escholtzias de maman. Les queues de renard, j'adorais ... c'était si original. Je ne sais pas pourquoi, Papa, qui est resté le dernier, a dû prendre toutes ces fleurs en grippe, elles ont toutes disparu. Ne restait plus qu'un pied d'asters, que moi j'ai pris en grippe et que j'ai arraché rageusement. Et maintenant j'ai réintroduit les escholzias, ça y est c'est reparti, les cosmos aussi, avec moins de succès. Il faut que je trouve des graines de ces tournesols rugueux et surtout des queues de renard et mon bonheur sera complet. Je n'aime pas les asters, c'est une fleur de fin d'été et qui me fait penser à la Toussaint !

    asters.jpg


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  • Quel spectacle féérique, ces flammes sortant de la roche...
    Un mythe grec veut que ce soit la Chimère, dragon mythique enseveli dans les profondeurs de la terre, qui tenterait vainement de s'évader et manifesterait son dépit par ces flammes éternelles...
    En réalité, le phénomène est dû à des émanations de méthane. Beaucoup moins poétique !
    C'est au sud-ouest d'Antalya, près de la ville de Cirali, Turquie du sud-ouest, que se trouve une montagne rocheuse qui est littéralement en feu. Une douzaine de flammes brûlent sur ​​le flanc de la montagne alimentées, sans doute, par le gaz méthane. Les roches brûlent depuis au moins 2500 ans.
    Les marins peuvent voir les flammes de la mer et les ont utilisées comme un point de repère pour naviguer, mais aujourd'hui, elles sont, le plus souvent utilisées par les randonneurs pour infuser le thé.

    chimere.jpg


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  • masque.jpg

    C'est bon de sentir que vous êtes près de moi  la nuit, l'amour,
    invisible dans votre sommeil, intensément nocturne,
    alors que je démêle mes soucis
    comme s'ils étaient des filets tordus.
    Retirée, les voiles du cœur à travers les rêves,
    mais votre corps, a renoncé à le faire, il respire
    me cherche sans me voir, perfectionne mes rêves
    qui aiment planter de vraies graines dans l'obscurité.
    En plus, vous serez peut-être autre, vivant l'aube,
    mais depuis les frontières, perdus dans la nuit,
    de la présence et de l'absence où nous nous rencontrons,
    il reste quelque chose, nous attirant dans la lumière de la vie
    comme si le signe de l'ombre avait scellé
    ses créatures secrètes avec flamme.
    Pablo Neruda


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  • kassena2

    Les  Kassena au Burkina réalisent des maisons riches culturellement et architecturalement magnifiques inspirées de la culture Gurunsi. Ces logements sont faits à l’aide de  matériaux bruts.
    Tiébélé, village situé dans le sud du Burkina Faso non loin de la frontière ghanéenne, est à l’image de cette inspiration des Kassena. Il est construit en utilisant l’architecture vernaculaire traditionnelle Gurunsi.
    Matériaux de construction
    Les maisons sont construites avec de l’argile, de paille et de bouse de vache après un séchage au soleil. Un mélange au pied permet par la suite au matériel de créer de solides structures en forme de poterie. La peinture est faite à l’aide de la boue et de la craie de couleur. Tous les villages construits sous inspiration Gurunsi racontent l’histoire et la culture de la tribu.
    La caractéristique frappante de ces villages est le travail d’ornement complexe fait sur  les différents murs.
    Ces techniques innovatrices
    La technique de construction des maisons Gurunsi précèdent les célèbres constructions en briques de terre des autochtones de la région. Elle se matérialise par des murs perpendiculaires, utilisés comme éléments paysagers urbains, qui servent de contreforts et offrant des espaces pour s’asseoir ou travailler.

     

     


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  • attente.jpg

    J'attends patiemment que ses baisers descendent de ma bouche à  mon cou,
    se dirigent vers mon décolleté
    où ils  vont en profondeur,
    et mes seins se dressent,
    en attendant que ses mains commencent ...
    et mes cheveux sont comme une caresse sur mes épaules nues,
    sa bouche est douce et humide
    et le désir est là.
    Sylvia Plath


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  • matisse.bonheur-vivre.jpg

    C'est la mort lente
    Pour celui qui ne voyage pas,
    Celui qui ne lit pas
    C'est la mort lente
    Pour celui qui détruit son amour-propre,
    Celui qui ne se laisse jamais aider
    C'est la mort lente
    Pour celui qui devient esclave de l'habitude refaisant tous les jours les mêmes chemins,
    Pour celui qui ne change jamais de repère,
    Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
    Ou qui ne parle jamais à un inconnu
    C'est la mort lente
    Pour celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions
    Celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés
    C'est la mort lente
    Pour celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour
    Pour celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves
    Pour celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés
    Vis maintenant!
    Risque-toi aujourd'hui!
    Agis tout de suite!
    Ne te laisse pas mourir lentement !
    Ne te prive pas d'être heureux !.
    Pablo Neruda


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  • Je dois mon introduction au monde de l'art au professeur Janusz Kaczmarski, mon mentor lors des études d'art à Torun. J'ai été un peintre à temps plein depuis le milieu des années quatre-vingt. Pendant tout ce temps ma vie quotidienne et créative ont fusionné et  se sont intégrées. En conséquence de cette évolution, ma peinture a pris ses distances avec le monde. Je prends du recul, en quelque sorte, afin de le saisir, mais pas nécessairement pour le comprendre. La peinture est une chose imaginaire, un produit de la pensée humaine. Au fil du temps, j'ai commencé à apprécier plus la sensibilité à la question de la forme, ce qui génère une expérience esthétique.
    Leszek Harasimowicz

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