• Par Marie Astier

    Plutôt que de casser des poternes d’écotaxe, les Bretons feraient mieux d’interroger le  système productiviste qui les a conduit à l’impasse et à la crise. En Loire-Atlantique, des paysans ont choisi d’en sortir - et ils s’en sortent bien ! "Mes parents sont arrivés ici en 1966, j’avais dix ans", commence Patrick Baron. "On avait cinquante hectares et trente vaches." Il montre une vieille bâtisse de pierres : "Au début, on habitait là. Le pré arrivait au pied de la maison et il y avait une mare, comme dans toutes les fermes de l’époque. Les bêtes venaient boire dedans."

     Désormais, la petite maison de pierres est cernée de grands hangars de tôle et de parpaings. L’étable s’est agrandie. Patrick Baron (photo ci-contre) a repris l’exploitation de son père. Il a 70 vaches, 120 truies et 100 hectares. Au fond, deux grands bâtiments gris abritent les porcs : c’est l’associé de Patrick qui s’en occupe. À 57 ans, patrick est toujours resté fidèle à son village : Fercé (Loire-Atlantique), situé à cinquante kilomètres de Rennes. « Ce qu’on a vécu ici, la Bretagne a connu la même chose. » Il se souvient des débuts de ses parents dans les années 1960 : « C’était le tout début de la politique agricole commune. On a vu arriver le maïs, les phytosanitaires, le suivi technique... » À l’époque, ces nouvelles techniques paraissent faire des miracles : « Dès qu’on mettait un peu d’engrais sur des terres qui n’en avaient jamais reçu, l’effet était immédiat. Les rendements augmentaient ». « Comme tout le monde, on a suivi », raconte-t-il. « Chaque année, on augmentait le nombre de vaches. Puis on a changé de race. Avant dans la région on était sur des races traditionnelles : des Normandes ou des Maine-Anjou. Tout ça a été remplacé par des Prim’Holstein. » Une vache d’Europe du Nord, réputée pour être « la Formule 1 de la production laitière ». « Le fonctionnement est simple, précise-t-il. Vous lui donnez à manger du maïs, vous lui mettez des compléments alimentaires avec les tourteaux de soja qui arrivaient des États-Unis et du Brésil à bon marché par les ports, et ça produit du lait en quantité. »

    Au lieu de tout casser ... changer d'agriculture ...


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  • Par Anne Roumanoff

     Le prince Malko Linge donnait des grands coups de reins pour besogner la blonde hôtesse de l’air slovaque. Il fallait faire vite, les otages français venaient d’être libérés, c’est Malko qui s’était occupé de remettre la rançon aux hommes d’Aqmi. Vingt millions d’euros mais combien valait la vie de quatre hommes ? La blonde gémissait maintenant sous les coups de boutoir de Malko. Son portable sonna. "Je t’interdis de répondre", susurra-t-elle. C’était l’ambassadeur de France. "Vous êtes où ? aboya le diplomate, le ministre vous attend pour conduire les otages sur le tarmac !"

     Malko se retira avec regret de la liane blonde qui avait noué ses jambes fuselées chaussées de talons aiguilles autour de sa taille. Il jeta un coup d’œil dans la glace et admira sa silhouette musclée. Une douche rapide pour se rafraîchir et déjà il enfourchait sa moto qui démarra en vrombissant dans les rues de Niamey. Soudain une Jeep fourgonnette de l’armée russe lui barra la route dans un nuage de poussière. Malko reconnut le borgne à la dent cassée, celui qu’on surnommait le Boucher de Moscou. Avec son sabre rouillé il s’apprêtait à transpercer le crâne de Malko mais le prince jeta une grenade sur la Jeep qui explosa dans un immense fracas. Malko arriva à l’ambassade à peine essoufflé. Il trouva les otages marqués par leurs trois ans de captivité. Le ministre des Affaires étrangères était pressé de rentrer à Paris. Dans l’avion militaire, il n’y avait que des hommes sauf l’attachée d’ambassade, une petite rousse plantureuse qui cachait derrière ses sévères lunettes des grands yeux verts. Malko vit tout de suite qu’elle portait des bas. Un ex-otage demanda à Malko : "Il y aura des médias à l’aéroport ?" "Bien sûr, toussota le ministre. Le Président vous accueillera personnellement."

    A la manière de SAS ...


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  • Au lendemain des élections présidentielles, j’écrivais cet article : « on a viré Sarko, surveillons Hollande ! », et force est de constater que 18 mois après son élection, il aurait fallu beaucoup plus le surveiller, peut-être même le mettre sous tutelle ! La gouvernance d’Hollande conforte ceux qui, issus des classes populaires, ne voient plus aucun intérêt de voter à gauche. Alors je leur dis tout de suite, non seulement le PS n’est pas à gauche mais en plus il trahit tous ses maigres engagements, comme par exemple ce tweet du 10 septembre 2010 où Jean-Marc Ayrault promettait : « Nous assumons les engagements pris par Ségolène Royal sur le droit de partir à 60 ans. Si nous sommes au pouvoir en 2012, nous le rétablirons ».

     Les mobilisations de 2010 sur le problème des  retraites avait été un mouvement fort auquel le PS s’était rallié un peu contraint et forcé par la tournure des événements, et c’est donc tout naturellement que notre gouvernement a maintenant privilégié les recommandations européennes, c’est-à-dire que l’âge légal de départ à la retraite soit maintenu à 62 ans, et devrait mécaniquement augmenter avec l’allongement de la durée de cotisation. À terme, un assuré qui débute sa carrière à 23 ans (c’est la moyenne en France) ne pourra partir à la retraite à taux plein qu’à partir de 66 ans !

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  • Peut-il être autant chargé d'eau ?
    Il suffirait de prendre un avion et je le verrai bleu et ensoleillé !!!
    L'automne est la saison la plus difficile.
    Les feuilles sont toutes fatiguées,
    et elles tombent comme
    l'amour tombe à terre.
    Andréa Gibson

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  • Pas de vraie averse, les chemins sont quand même détrempés !
    Ne cherchez un sanctuaire dans personne d'autre que vous-même.
    Siddhārtha Gautama   

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  • "Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.

    L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu...
    Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc?...
    Partout où il la touche, il y laisse une plaie."
    Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)

    Sagesse amérindienne ...


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  • Lien ADN antique des  Amérindiens avec l'Europe
    par Michael Balter

    D'où viennent les premiers Amérindiens ? La plupart des chercheurs s'accordent à dire que les  Paleoamericains ont traversé le passage de terre de Béring en provenance d'Asie un peu avant 15.000 ans, ce qui suggère des racines d'Asie orientale. Mais là où les populations sources ont surgi depuis plus longtemps reste un mystère .
    Maintenant vient une nouvelle surprenante, à partir du génome nucléaire complet d'un garçon de Sibérie qui est mort il y a 24000 années - le plus ancien génome complet d'un humain moderne séquencé à ce jour. Son ADN montre des liens étroits avec ceux des Amérindiens d'aujourd'hui. Pourtant, il n'est apparemment pas descendu des Asiatiques de l'Est, mais des gen qui avaient vécu en Europe ou en Asie occidentale. La conclusion suggère qu'environ un tiers de l' ascendance des Amérindiens d'aujourd'hui peut être attribuée à « l'Eurasie occidentale », avec les deux autres tiers venant de l'Asie de l'Est, selon un discours lors d'une réunion sur l'ADN par un ancien expert Eske Willerslev de l'Université de Copenhague .
    Elle implique aussi que des traces d'ascendance européenne préalablement détectée chez les Amérindiens modernes ne viennent pas uniquement d'un mélange avec les colons européens, comme la plupart des scientifiques l'avaient supposé , mais de racines beaucoup plus profondes ...

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  • La série Family Stuff a commencé en 2003 avec une commande du magazine Chinese National Geography. Il s’agissait pour Qingjun Huang d’aller photographier quatre familles dans trois provinces chinoises de l’est, et en Mongolie. Désireux de s’investir davantage dans son sujet, il a réussi à convaincre des gens qui n’avaient jamais été photographiés de sortir de leur maison tout ce qu’ils possédaient et de poser pour lui au milieu de leurs biens. Il a ainsi rencontré 35 familles issues de régions et de milieux très divers. Passer du film 120 mm à la chambre photographique 8 x 10 lui a permis de s’approcher de ses modèles, mais aussi de leurs objets personnels et de leur relation à l’habitat. Sa démarche a été généralement bien acceptée, et on peut saluer la persévérance de celui qui envisage de retourner chez les gens qu’il a photographiés pour voir comment, en dix ans, leur situation a évolué. « Les objets domestiques en disent long sur le niveau de vie réel des Chinois », dit-il, et la place que tient la télévision ne lui a pas échappé. En montrant ainsi à l’objectif ce qu’elles possèdent, ces familles apportent la preuve que la société chinoise est en pleine mutation. Leurs objets personnels sont les témoins remarquables de l'histoire de la modernisation du pays.

    family.png


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  • addic.jpg

    Passée la dépendance
    Au fil des envies douloureuses
    La fin de nuit vide et creuse
    La douleur de se réveiller seul
    Dans un lit vide et silencieux

    lettres restées sans réponse
    accusations tacites
    Est-ce tout notre passé ?
    Un cauchemar occasionnel
    Et un désir qui ne dura pas

    Je suis toujours à la collecte
    De morceaux de mon âme
    Espérant une fois de plus
    Que j'ai jeté loin mes béquilles
    Un jour, bientôt, je serai complet
    JBZ


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  • Jeu

    lit-toile.jpg

    Traçage de vos courbes douces
    Avec le bout de mes doigts
    En appliquant une pression
    Sur les endroits appropriés
    Je peux sentir un léger picotement

    Écouter les sons
    Comme je sens les vibrations
    En appuyant sur votre corps
    Encore plus proche du mien
    Comme je glisse le long de votre cou

    Nos corps en mouvement
    Ensemble, dans un rythme
    Votre parfum subtil
    Nous faisons de la musique douce
    Comme vous répondez à mon contact
    JBZ


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