• Comme les hommes, les animaux cachent bien leur jeu. Aux yeux de tous, ils mènent une existence au jour le jour, rythmée par les saisons, la recherche de nourriture et les petits tracas de la vie sauvage. Mais devant la caméra du photographe  Thomas Subtil, ils dévoilent un quotidien bien différent, révélant leur véritable personnalité, sans artifice.

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    Ce n’est pas irrespect de ma part mais le problème des vacances du gouvernement est devenu à ce point lancinant et ridicule depuis des semaines qu’on est invinciblement porté à faire référence à Jacques Tati et aux vacances de Monsieur Hulot.
    On a bien compris que l’an dernier, le président de la République en avait trop pris au mois d’août, et à Brégançon, un lieu où il se sentait autant enfermé qu’à l’Elysée. Il se l’était beaucoup reproché et avait expliqué sa chute rapide dans les sondages par cette estivale maladresse alors qu’elle était liée plutôt aux cafouillages politiques et parlementaires qui précédaient. Il a donc décidé, cette année, de réduire ses vacances et celles du gouvernement malgré les objurgations du Premier ministre et de quelques ministres. Elles dureront du 2 août au 19 août. Est-il normal que ce sujet ait autant occupé les esprits politiquement et médiatiquement ? N’y avait-il rien de mieux à faire pour la France d’aujourd’hui que de débattre du repos de nos gouvernants, de sa durée et de ses modalités ? Il y a quelque chose d’indécent dans l’hiatus entre ces soucis et l’immensité des difficultés auxquelles le Pouvoir doit s’affronter et qui n’interdisent pas une pause, mais au moins qu’on ne constitue pas ce thème en enjeu dominant.
    Un ministre a vu juste qui persifle : "Ne pas prendre de vacances, c’est un truc de losers". Cette appréciation pertinente révèle surtout le malaise de notre président de la République à trouver le ton adéquat, à définir le rythme cohérent et à choisir la bonne démarche. Hier, c’était trop et aujourd’hui, c’est trop ostensiblement une ascèse qui ne trompera personne et ne fera pas gagner un pouce au gouvernement dans l’estime de l’esprit public. François Hollande ne parvient pas à mettre en œuvre avec naturel l’équilibre des droits et des devoirs, obsédé qu’il est par l’envie de ne pas suivre les traces de Nicolas Sarkozy tout en s’inspirant à l’évidence de l’exemple atypique de celui-ci pour la forme de sa présidence. Le beau concept de normalité, qui aurait pu être opératoire s’il avait été incarné avec simplicité, est, dans la réalité, totalement altéré parce que le chef de l’État s’interroge en permanence pour déterminer quelle normalité est acceptable et quelle autre insupportable.
    Ce flou suscite paradoxalement une focalisation sur ce qui devrait être largement au second plan pour un Pouvoir responsable et en pleine action. Celui-ci, dans la presse et l’urgence, aurait toutes les raisons du monde pour se tenir à mille lieues de ces préoccupations d’intendance personnelle quand la gestion de la France elle-même pose d’infinis problèmes d’intendance, et de quelle ampleur ! Des critiques, alors, sont formulées qui partisanes ou profondes tirent des conclusions de ces approximations liées à l’organisation politique des vacances. Un Dominique Bussereau se laisse aller à un jeu de mots facile "On ne reproche pas au Pouvoir ses vacances mais sa vacance". François Baroin renchérit et il n’a pas tort : "Il est surréaliste et navrant de voir les ministres se plaindre de fatigue alors qu’ils sont en poste depuis un an". Olivier Dartigolles, pour le PCF, cingle plus rudement quand il affirme que "cette communication sur l’été sacrifié des ministres laisse un goût amer quand on pense aux millions de vrais oubliés des vacances".

    S’il y a de remarquables communicants, j’en suis persuadé, dans l’environnement amical de François Hollande, je ne suis pas convaincu, en revanche, par la qualité et l’efficacité de ceux, ministres, conseillers, professionnels, qui gèrent la communication du Pouvoir au quotidien. Car reconnaissons tout de même l’étrange tour de force négatif d’avoir réussi à faire naître et durer des polémiques non pas sur la politique et les mesures du Gouvernement mais sur ses siestes.

    philippebilger.com

    Altermondes-sans-frontières


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  • Début juillet, le rapporteur public du Conseil d’État nous en avait déjà raconté une bien bonne : d’après lui, le moratoire sur le maïs transgénique Mon810, de la firme Monsanto, devait recevoir son autorisation d’exploitation en France. Dans la mesure où les paysans le sèmeraient assez loin des maïs traditionnels et des ruches, il n’existerait aucun risque de contamination des semences ordinaires par les OGM. « Assez loin » des champs et des abeilles : on comprend mal ce que cela signifie quand on habite la campagne. Les pollens sont emportés sur des kilomètres par le vent ou les insectes butineurs.

    Début août, le Conseil d’État récidive et s’améliore dans l’ordre de l’absurde. La plus haute juridiction administrative française réclame que soit levé le moratoire qui, dans notre pays, frappe le Mon810 depuis plusieurs années. Tel qu’il est rédigé, le motif des super-juges est plutôt drôle ; à moins qu’il ne fasse grimacer. Il en réfère à la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union Européenne, selon laquelle « une telle mesure ne peut être prise par un État membre qu’en cas d’urgence et en présence d’une situation susceptible de présenter un risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l’environnement ». Évidemment, si vous mangez du maïs Mon810 au petit déjeuner, ou si vous en faites avaler par les vaches dont vous consommez ensuite le lait et les produits dérivés, vous ne tombez pas raide mort comme dans Arsenic et vieilles dentelles. Si vous fumez une cigarette ou que vous inhalez de l’amiante dans votre escalier, non plus… Toute la question est celle de l’accumulation de petites doses de poison dans l’organisme, et de la plus ou moins grande résistance de chaque individu à la contamination.

    En matière de toxicité des OGM, comme du tabac, de l’alcool, de l’amiante, des benzopyrènes ou des isotopes radioactifs, il n’est jamais simple de prouver le risque, et encore moins de le quantifier. Les seules études qui vaillent doivent consister en des expérimentations de longue durée, et qui portent sur un grand nombre de sujets de laboratoire. C’est exactement ce qu’a essayé de faire, voici quelques mois, le Professeur Gilles-Éric Séralini à propos de certains OGM Monsanto. Ce chercheur s’est fait descendre en vol par une artillerie d’actionnaires financièrement intéressés, de lobbyistes stipendiés et de journalistes qui n’y connaissent rien et appellent « obscurantisme » ce qui est droit de savoir. Le Professeur Séralini demandait qu’on change la règle et qu’on porte la durée d’expérimentation obligatoire à deux ans, alors qu’elle n’est que de six mois. Après six mois d’exposition, ses rats de laboratoire semblaient fringants ; après deux ans, ils étaient boursouflés de cancers…

    Gilles-Éric Séralini ne demandait pas qu’on croie ses conclusions : il réclamait seulement qu’on refasse ses expériences pour les vérifier. Pour les valider ou les invalider… Cette requête lui a été refusée. Elle nous a été refusée. D’où la référence actuelle du Conseil d’État à la jurisprudence européenne : le Mon810 ne met pas « directement en péril la santé humaine, la santé animale ou l’environnement ». Il n’existe aucune preuve de sa toxicité : pardi ! En refusant de chercher, on ne risque pas de trouver quoi que ce soit… La réalité est ailleurs que dans la propagande des riches, confortée par l’ignorance de quelques juges suprêmes. Hormis les actionnaires de Monsanto et des autres multinationales de l’agroalimentaire, l’humanité n’a aucun besoin d’OGM agricoles. L’agriculture se porte bien sans eux – et même bien mieux. Le discours des lobbyistes de la mutagenèse est tout enluminé d’éléments de langage sur la nécessité morale de lutter contre la faim dans le monde, de trouver des maïs ou des blés qui résistent à la sécheresse, de planter des riz qui supportent les eaux saumâtres, etc. Ce logos n’est destiné qu’aux citoyens crédules et aux politiciens qui acceptent la combine.

    Aucune firme ne désire nourrir le Tiers Monde. Le moteur de Monsanto et de ses semblables n’est ni l’humanisme, ni la charité. C’est le fric. La rentabilité rapide. Et, par-dessus tout, la volonté de dominer le marché mondial des semences, des engrais, des pesticides et des produits alimentaires. Ah ! Tenir dans ses mains crochues la totalité de l’agriculture de la planète ! Quel rêve de puissance pour n’importe quel dictateur ! Quelle insurpassable image du pouvoir absolu !

    yves-paccalet.fr

    Altermonde-sans-frontières


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  • Coiffeuse ... parapluie peut-être ?
    Les affaires reprennent ...

    "Il y a ainsi des gens qui vous délivrent de vous-même - aussi naturellement que peut le faire la vue d'un cerisier en fleur ou d'un chaton jouant à attraper sa queue.  Ces gens, leur vrai travail, c'est leur présence."
    (Christian Bobin)

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  • Comme le promettait le matin !
    Trouver le vocabulaire pour parler joliment d'un joli temps !

    Je rêve de vocabulaires perdus qui pourraient exprimer certaines choses
    de ce que nous ne savons plus dire.

    Jack Gilbert

    livres


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  • mains.png

    Je me donne à vous :
    ma faim, vous, mon corps,
    à vous de consommer ;
    mes lèvres, ma bouche, mes dents, les vôtres
    à mettre où vous voulez ;
    mes cheveux, ma chair, la vôtre
    à couper, à lier, à tirer, à saisir ;
    toutes mes pensées, les vôtres
    les transformer en mots, les vôtres
    à l'encre sur votre peau, la vôtre ...
    l'espace entre moi et vous
    en faire ce que bon vous semble.
    Peregrine


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    "Vous savez ce qui est dévastateur ?
    Vivre une vie que vous ne voulez pas vraiment
    parce que vous n'avez jamais eu le courage de vivre votre vérité.
    Ce que je veux dire par "votre vérité" est ce que vous savez vraiment être, 
    ce que vous
    avez vraiment envie de faire.
    La personne ou les personnes que vous voulez le plus aimer.
    Les choses qui vous transcendent,  vous ouvrent et allument vos nerfs et peuvent vous envoyer sur le bord, mais vous continuez à recommencer parce que vous savez,
    malgré tout,
    que c'est ce qui est fait pour vous.
    Si rien d'autre
    , si la raison de le faire est la suivante :
    la vérité à l'intérieur de vous l'emportera finalement.
    Ou vous deviendrez fou.
    Votre vérité n'est pas une pensée ou un sentiment de passage qui se dissipe un jour, ou vous n'obtiendrez rien de ce qui est vraiment fait pour vous.
    Vous ne deviendrez jamais de plus en plus conscients du fait que vous niez vous-même la plus grande joie dans la crainte qu'elle ne soit la plus grande déception.
    Cette citation résume tout.
    "Le brave ne peut pas vivre éternellement, mais les prudents ne vivent pas du tout"
    Brianna Wiest


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  • La seule  espèce de marsouins d'eau douce risque de disparaître. Le marsouin aptère (qui n'a pas d'aileron sur le dos) du fleuve Yangzi jiang, en Chine, est en danger critique, selon l'union internationale pour la conservation de la nature. C'est la dernière étape avant l'extinction de l'espèce. En 2006, sa population était estimée à 1.800 individus. Les experts pensent que, depuis, elle a diminué de moitié. Ces mammifères sont donc devenus plus rares que les pandas géants ?  Pourquoi ?  D'abord ils sont menacés par la surpêche : l'homme attrape trop de poissons et n'en laisse pas assez pour que les marsouins se nourrissent correctement (c'est le même cas que les requins qui deviennent agressifs avec les humains). Ils doivent souvent aller dans les ports pour trouver des restes de nourriture. Là, ils se font heurter par les bateaux et peuvent en mourir. Par ailleurs, le fleuve où ils vivent est extrêmement pollué. Que faire pour éviter l'extinction ? "On a pensé à introduire dans le fleuve des "cousins" de ces marsouins pour qu'ils repeuplent l'espèce. Malheureusement les deux espèces ont évolué séparément depuis des millions d'années et sont devenues trop différentes pour se mélanger". Seul espoir désormais : installer les marsouins survivants dans les larcs formés par les bras morts du fleuve. Il y sera plus facile de les protéger.
    Les mettre en cage quoi ? Parce qu'il faut bien que l'homme continue à détruire ? scier la branche sur laquelle il est royalement assis ?

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  • "Moins les gens ont confiance en eux, plus ils surinvestissent leur apparence. Etre bronzé est un signe social qui montre que l'on est chic, car on va au soleil. Etre obsédé par son bronzage montre que l'on souhaite se conformer à la norme du groupe : on désire ce qui est désiré par les autres. L'obsession pour l'apparence étant renforcée par les médias, mieux vaut se défaire de la puissance des images des magazines que l'on nous impose. On peut plutôt chercher à se faire plaisir, découvrir, être avec des gens que l'on aime. Privilégier la qualité de notre ressenti, l'authenticité et le goût du présent, car il n'y a que ça qui existe."
    Patrice Ras, psychologue et auteur.
    Comme c'est vrai ce qu'il dit, j'ai connu ce temps inutile de la bronzette, m'abîmant la peau à vie. Maintenant, je privilégie la chaise-longue, seule, en écoutant les oiseaux vivre autour de mon arbre de cour !!!

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  • Petit éloge du transat

    "Le transat est une philosophie, et un outil pour parvenir à la sagesse, à la sérénité, à la plénitude, sans efforts, sans souffrance, ni drogue à bon marché. Une slow philosophie."

    Le soleil ayant  daigné repointer le bout de ses rayons, j'ai enfin pu terminer le Petit éloge du transat, que j'avais décidé de lire in situ ,bien évidemment.vanessa postec,éloge
    Un petit livre délicieux et par sa couleur et par sa teneur. Léger, il tient bien en main, ne fatigue pas les poignets, se sirote au soleil ou à l'ombre. Une lecture estivale au ton alerte et pétillant qui nous rappelle que "...ainsi que l'affirment une poignée de scientifiques iconoclastes et visionnaires, le transat est globalement "bon" pour la santé. Au même titre que le régime crétois, le vin de Bordeaux, "5 fruits et légumes par jour", la bronzette après seize heures, des amis choisis, un sommeil réparateur, du cholestérol sans excès, une vie sexuelle épanouie, le foie gras du Gers , et une activité physique modérée. On regrettera malgré tout que le résultat de leur étude n'ait pas été publié."

    Une énumération des plus sympathiques que je vais dès aujourd'hui mettre en pratique ! à bientôt !

    (Cathulu, des bouquins, des bestioles, du bri à brac)


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